Selon un responsable de Washington proche des discussions, Reuters a rapporté que « les responsables du Golfe sont déjà en contact avec leurs homologues américains », exprimant « leur inquiétude quant à la portée potentielle de la riposte israélienne attendue ».
Dans le cadre de leurs tentatives de prendre leurs distances, des sources du Golfe ont révélé à Reuters que les États du Golfe, dont le Royaume d’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar, ont refusé de permettre à l’occupation israélienne de survoler leur espace aérien lors de toute attaque contre l’Iran et a transmis ce message à Washington.
Ali Al-Shihabi, analyste saoudien proche de la cour royale saoudienne, a déclaré à Reuters que es Iraniens ont déclaré que « si les États du Golfe ouvraient leur espace aérien à Israël, cela équivaudrait à un acte de guerre ».
Dans un message télégraphié à ses homologues du monde entier, Abbas Araqchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a appelé la communauté internationale à « déployer des efforts pour mettre fin aux crimes de l’occupation israélienne dans la région ».
Dans son message, il a affirmé que « les crimes sionistes à Gaza et au Liban ont conduit au martyre et aux blessures d’un grand nombre d’innocents ». Et ajouté que « les crimes sionistes à Gaza et au Liban ont conduit à la destruction généralisée de lieux résidentiels et publics, ainsi qu’au martyre de fonctionnaires humanitaires internationaux ».
Le responsable iranien a estimé que les crimes de l’occupation israélienne « constituent une menace sérieuse à la paix et à la sécurité régionales et internationales ». Comme il a souligné que « ce que font les forces d’occupation est un exemple clair de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de génocide ».
Il y a deux jours, le ministre iranien des Affaires étrangères a répondu aux menaces israéliennes contre son pays, lors d’une conférence intitulée Déluge d’al-Aqsa, soulignant « que toute erreur de la part des ennemis se traduira par une réponse forte ». A. Araqchi a souligné que son pays « répondra à toute attaque contre ses institutions ou ses infrastructures », soulignant que « nos missiles peuvent atteindre toutes leurs cibles ».
Plus tôt, le général de brigade Ibrahim Jabbari, conseiller du commandant des Gardiens de la révolution en Iran, a affirmé que « les États-Unis soutiennent tout ce qui se passe à Gaza, au Liban et au Yémen, à travers leur soutien à Israël », ajoutant que « l’entité ne peut pas faire la guerre à l’Iran, et nos forces sont prêtes à répondre ». Il a conclu que « l’Iran raserait des dizaines d’usines et d’installations de l’entité israélienne si le pays était attaqué ».
Par ailleurs, Téhéran a fermement condamné la frappe israélienne sur une installation médicale à la frontière entre la Syrie et le Liban, la qualifiant d’« exemple clair de crimes de guerre ». Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a souligné jeudi que les fréquentes attaques israéliennes contre les hôpitaux et autres installations médicales à Gaza, au Liban et en Syrie témoignent du non-respect du régime sioniste pour toutes les règles et réglementations internationales. Il a appelé à une condamnation sans équivoque de l’attaque israélienne par tous les organismes internationaux concernés, y compris le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et souligné la nécessité d’une action mondiale pour aider les milliers de Libanais qui ont été déplacés au cours des deux dernières semaines suite à l’agression israélienne contre le Liban.
La frappe israélienne de mercredi contre l’hôpital de campagne iranien de 56 lits a détruit les ambulances et tout le matériel médical à l’intérieur de l’établissement. L’hôpital avait été mis sur pied afin d’aider les Libanais déplacés à la frontière syro-libanaise. Il abritait des réserves de nourriture, du matériel médical et des médicaments.
Ce centre médical était clairement marqué du drapeau et des emblèmes du Croissant-Rouge. Les ambulances, l’hôpital de campagne et tout le matériel de l’hôpital ont été détruits lors de l’attaque israélienne.
Depuis le début de l’offensive, le 7 octobre 2023, les militaires israéliens ont particulièrement ciblé les secteurs de l’éducation et de la santé à Gaza. Ils ont pilonné la plupart des hôpitaux, écoles, collèges et universités. Des centaines d’établissements d’enseignement, dont 65 gérés par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), ont également été frappés et vandalisés.
Malgré l’exigence formulée par le Conseil de sécurité des Nations Unies concernant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le régime israélien poursuit sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien piégé dans la bande de Gaza assiégée, poursuivant son objectif d’éradication pure et simple de ce peuple.