Selon le député groenlandais Kupanuk Olsen, beaucoup ont accueilli avec soulagement la nouvelle que la visite du couple J.D. Vance se limiterait à la base militaire américaine. A signaler aussi que Troels Lund Poulsen, ministre danois de la Défense, a critiqué les déclarations de Donald Trump sur le Groenland. Selon lui, elles représentent une « menace cachée » pour le Danemark et ne sont pas convenables venant d’un dirigeant allié. Il a précisé que seules les autorités danoises étaient habilitées à prendre des décisions sur l’île.
D. Trump durcit sa rhétorique à l’égard du Danemark concernant l’île du Groenland et les États-Unis aggravent le conflit, a déclaré le ministre danois de la Défense, T. L. Poulsen, à la chaîne danoise DR. « Je pense qu’ils vont trop loin, à la fois en intervenant dans les affaires intérieures du Groenland et en manifestant un manque de respect pour le droit de son peuple à décider de son avenir », a-t-il souligné. Pour le ministre, il existe une « menace cachée » des États-Unis à l’égard du Danemark et Copenhague ne permettra pas aux États-Unis de croire qu’ils peuvent décider de ce que sera le Danemark à l’avenir : c’est une décision qui doit être prise par le royaume, dont le Groenland fait partie. Selon T. L. Poulsen, de telles déclarations au sujet d’un allié ne sont pas convenables de la part d’un président américain.
D. Trump a exprimé son intention de rattacher le Groenland aux États-Unis dès le mois de décembre dernier. Selon lui, le contrôle américain sur le Groenland est important pour la liberté dans le monde. Les autorités danoises ont immédiatement rétorqué que l’île n’était pas à vendre. Le 13 mars, le président américain a réaffirmé son désir d’annexer le Groenland, soulignant que l’île joue un rôle stratégique important et que cette question est prioritaire pour son administration. Le 26 mars, il a annoncé qu’une délégation d’hommes politiques américains se rendrait au Groenland pour manifester que l’île est nécessaire aux États-Unis pour la sécurité internationale.
Le Financial Times, citant des sources proches du dossier, a rapporté que la délégation comprendrait Mike Waltz, conseiller du président américain en matière de sécurité nationale, et Chris Wright, secrétaire américain de l’énergie, qui devraient visiter la base militaire américaine de l’île ainsi que la base spatiale de Pituffik.
