La trentième édition de ces manœuvres a bénéficié de l’embellie des relations politiques et diplomatiques entre Rabat et Paris. Ainsi, ces manœuvres verront la mobilisation, pour la première fois, d’un sous-marin français nucléaire d’attaque, signalent des médias de l’Hexagone. Le Maroc devrait engager, pour sa part, la frégate multi-missions Mohammed VI, entrée en service en 2014.
« La flottille franco-marocaine, du moins les unités de surface, doit se réunir à Casablanca, avant d’évoluer dans un second temps jusqu’en mer d’Alboran », en Méditerranée, pour y effectuer des patrouilles conjointes, précisent les mêmes sources.
En 2023, la France avait engagé la frégate La Fayette pour le Chebec 2023, alors que la Marine royale marocaine avait mobilisé la frégate multifonctions Tarik Ben Ziad, réceptionnée en septembre 2011.
Pour des observateurs de la chose militaire, la présence du sous-marin nucléaire d’attaque dans les eaux marocaines n’est pas anodine. On rappelle à ce propose que le Royaume qui tente de rattraper son retard en terme de développement de sa marine, serait tenté d’acquérir une flottille de sous-marins. Si des informations avaient cru déceler, depuis des mois de cela, une ouverture sur la Russie, un contrat d’achat de sous-marins de classe Amour avait même été mis en évidence, rien n’a été pour autant concrétisé. Mais cela ne veut pas dire que le Maroc a abandonné pour autant le dossier des sous-marins. Pour l’heure, le curseur aura été déplacé vers l’Allemagne et la France. Les constructeurs de ces deux puissances ont été sondés. Reste le choix définitif, éminemment politique, en la matière. Faut-il dès lors s’attendre à ce que la Marine royale soit dotée de Scorpène qui tiennent la dragée haute aux sous-marins électriques allemands ? Quoi qu’il en soit, les programmes de formation de sous-mariniers marocains serait bien avancé…