«Le Maroc est un pays ami, nous sommes partenaires, nous sommes la frontière européenne avec le Maroc et nous jouons un rôle très important», a souligné Isabel Rodriguez lors de son premier point de presse tenu juste après la réunion du conseil des ministres, sous la présidence de Pedro Sanchez. Devant les journalistes, elle a estimé«nécessaire» l’établissement de «relations diplomatiques stables entre les deux pays».
Au cours de la cérémonie de passation de pouvoir avec Arancha Gonzalez, José Manuel Albares, nouveau ministre des Affaires étrangères, a qualifié le Maroc de«grand ami et voisin du sud». Le chef de la diplomatie a plaidé aussi pour le renforcement des relations de son pays avec ses partenaires internationaux, «notamment le Maroc»,a-t-il précisé.
Pour l’heure, ni Isabel Rodriguez ni José Manuel Albares n’ont abordé l’épineuse question du Sahara occidental, le maintien de la décision des Etats-Unisquant à la souveraineté marocaine sur la région ou encore l’accueil de Brahim Ghali, chef de file des séparatistes du Polisario, en Espagne.
Les commentateurs espagnols n’ont pas manqué de relever un changement de ton à Madrid à l’endroit de Rabat. Pour La Razon, quotidien proche de l’establishment militaire, le gouvernement espagnol est optimiste quant à la reprise rapide du dialogue avec le Maroc. «Des canaux au PSOE»en contact avec les autorités marocaines, auraient transmis à l’exécutif espagnol la «satisfaction» de Rabat du départ d’Arancha Gonzalez du ministère des Affaires étrangères.
Des«sources dignes de confiance» ont confié au quotidien qu’«avec quelques gestes supplémentaires, les relations se reconstitueront facilement». Une visite au Maroc de J. M.Albares est même envisagée afin d’ouvrir une nouvelle page entre les deux pays, indiquent les mêmes sources au quotidien.
Le média de droite affirme qu’en sacrifiant A. Gonzalez, Pedro Sanchez«admet implicitement qu’il a eu tort d’adapter la position de la politique étrangère à l’égard du Maroc au pacte de gouvernement entre le PSOE et Unidas-Podemos». Les ministres de cette coalition d’extrême gauche ne se privent pas d’afficher publiquement leur proximité avec le Polisario.
El Mundo, autre quotidien de la droite, fait aussi état de la satisfaction de l’exécutif du«silence» marocain vis-à-vis de la sortie d’A. Gonzalez du gouvernement espagnol. «Le ministère des Affaires étrangères voit d’un bon œil que Rabat n’ait publié aucune déclaration officielle sur le départ d’Arancha González Laya», ajoute le journal.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères qui a qualifié le Maroc de«grand ami» lors de la cérémonie de passation de pouvoir a tôt fait de limoger Camilo Villarino, chef de cabinet d’A. González. Un autre geste destiné à apaiser la colère du Maroc.
Pour mémoire, un général de l’armée de l’air avait confirmé, la semaine dernière, que ce diplomate était le véritable auteur des instructions de dispenser le leader du Polisario du traditionnel contrôle aux frontières, le 18 avril, à la base de Saragosse.
Avant de partir du gouvernement, A. Gonzalez a nommé C. Villarino ambassadeur en Russie.
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