Le parti Somar, qui fait partie de la coalition gouvernementale, a anticipé l’arrivée des deux navires et a déposé une plainte auprès du parquet général, exigeant l’interdiction d’une autorisation aux deux navires, car toute permission signifie « un crime contre les droits de l’Homme stipulé dans le Code pénal », a rapporté Europe Press. Somar est considéré comme l’un des partis espagnols les plus importants soutenant la Palestine, car il a intenté des poursuites contre Israël auprès des tribunaux, telles l’interdiction de l’exportation d’armes ou l’autorisation aux navires transportant des armes à destination d’Israël d’accoster dans les eaux espagnoles.
Antonio Mayo, coordinateur fédéral des associations pro-palestiniennes, a considéré la décision de ne pas accorder de personne aux deux navires comme une victoire contre le génocide palestinien.
Rappelons que c’est la deuxième fois que l’Espagne rejette une demande de permis d’escale technique pour un navire transportant des armes à destination d’Israël. La première fois, c’était en mai dernier, lorsque le navire Marian Danica, chargé de 26,8 tonnes d’explosifs, a voulu faire escale au port de Cartagena, à Murcie, dans l’est de l’Espagne. Il s’agissait d’un navire battant pavillon danois et qui partait de Madras (Inde) à destination d’Israël.
Le gouvernement espagnol avait indiqué avoir cessé de vendre des armes et du matériel militaire à Israël depuis que Tel Aviv a entamé sa guerre génocidaire contre les Palestiniens dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023. L’Espagne est considérée comme l’un des pays européens, sinon le leader, à exiger des mesures strictes contre Israël en raison des massacres qu’il commet contre les Palestiniens. Parmi ces mesures, elle appelle l’Union européenne à suspendre les ventes d’armes et l’accord d’échange commercial. Madrid a reconnu l’État palestinien l’été dernier, ce qui a provoqué la colère de Tel-Aviv.