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Les peurs d’Israël : Ce que les stratégistes israéliens prévoient

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L’Institut israélien de recherche sur la sécurité nationale vient de lever le voile sur son rapport stratégique annuel pour 2022. Dans ce rapport, trois menaces principales qui pèsent sur Israël, sont identifiées. Il s’agit de l’Iran, la Cisjordanie et Gaza, outre la scène interne dans les territoires occupés de 1948.

Selon l’Institut israélien, l’Iran représente la menace extérieure la plus dangereuse pour Israël, en raison de ses efforts pour développer ses capacités nucléaires militaires, selon les termes de l’étude, et en raison aussi de ses alliances régionales.
L’Iran œuvre pour enrichir l’uranium de 60%, estime le centre israélien, ce qui en découle une réduction du temps de production d’une bombe nucléaire.
Le dossier nucléaire iranien occupe un large éventail d’intérêts en Israël, notamment à la lumière de la difficulté qu’il a à faire face, seul, à tous les défis, et en raison de son besoin croissant d’approfondir la coordination et les relations privilégiées avec les États-Unis, aussi bien en cas d’accord ou pas sur la question nucléaire.
Tel-Aviv s’attend à ce que le vent des négociations nucléaires, qui ont repris à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances, ne se déroulera pas selon ce qu’il souhaite. Par conséquent, il essaie, par divers moyens, d’en atténuer les effets sur lui.
En outre, le rapport évoque les graves défis auxquels Israël est confronté sur la scène palestinienne, notamment avec la poursuite des opérations de confrontation, ainsi que le danger de procédures judiciaires contre Israël sur la scène internationale.
En Cisjordanie, la situation sécuritaire est en ébullition, mais l’entité d’occupation tente de la contrôler grâce à des activités intensives de ses forces en coordination avec l’Autorité palestinienne.
Dans la bande de Gaza, Israël tente d’empêcher le renforcement du pouvoir du mouvement Hamas et sa consolidation militaire.
De même sur la scène interne, les Israéliens sont confrontés aux scissures, aux tensions et à l’extrémisme sur fond de l’érosion de leur confiance dans les institutions israéliennes, sans compter les lacunes qu’ils doivent réparer dans la préparation aux scénarios d’une guerre multi fronts.
En réponse à tous ces défis, l’Institute for National Security considère qu’Israël devrait formuler une stratégie qui comprend une coordination accrue avec les États-Unis, sur l’accord nucléaire avec l’Iran de sorte qu’il soit acceptable pour Israël, ou pour mettre au point une option militaire fiable contre l’Iran. Ces estimations israéliennes interviennent au moment où de nombreuses voix académiques et politiques exigent de mettre fin au grand soutien apporté par les États-Unis à Israël.
Le rapport présente des suggestions pour approfondir les relations avec la Jordanie et l’Égypte, ainsi qu’avec d’autres pays de la région, dans le cadre de l’exploitation des « accords d’Abraham » pour rechercher une large coopération avec eux, basée sur une variété de domaines, y compris le renseignement, la défense aérienne, l’agriculture, l’eau et la santé.
Les stratèges israéliens n’ignorent pas qu’en Jordanie le mouvement populaire opposé aux accords de gaz et d’eau contre l’électricité, sur fond de l’échec des accords de Camp David et de Wadi Araba à atteindre des niveaux populaires, prend de l’ampleur. Et il en irait de même pour l’Égypte.
D’autres suggestions présentées dans le rapport ne semblent pas facilement applicables, car la tentative de mettre en œuvre le plan précédent de Yair Lapid basé sur l’économie contre la sécurité n’a pas été acceptée par les factions de la résistance à Gaza.

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