Cette « Marche de la dignité » a été lancée en signe de protestation contre l’adoption du nouveau statut unifié des enseignants. La marche a commencé devant le Parlement en direction du siège du ministère de l’Education nationale, de l’enseignement primaire et des sports. Cette manifestation intervient dans un contexte de grève nationale de trois jours, pour exiger le retrait du nouveau régime administratif dit « statut unifié ».
Cette marche intervient aussi après de nombreux sit-in au cours desquels les syndicats ont appelé à une révision des nouvelles dispositions administratives appliquées aux enseignants. Ces derniers rappellent que le texte a été adopté en Conseil de gouvernement sans leur consultation en tant que partenaires sociaux.
Lors de la dernière réunion entre le gouvernement et les syndicats, Aziz Akhannouch a exprimé l’engagement de l’exécutif à améliorer le statut. Dans le cas échéant, les syndicats indiquent poursuivre les grèves et les sit-in jusqu’à ce qu’un changement effectif soit opéré.
Le PPS monte at créneau
A signaler bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a exprimé sa préoccupation face à la situation de crise dans le secteur de l’éducation publique, en évoquant « une menace réelle pour réussite scolaire et la saison éducative en cours ».
Le parti a enregistré « positivement l’annonce du gouvernement de sa volonté de reprendre le dialogue avec les syndicats de l’éducation » et a exigé que « des solutions appropriées soient trouvées, rapidement, aux revendications exprimées par les femmes et les hommes dans l’éducation» .
Le PPS a préconisé la reprise des cours afin de donner la priorité aux intérêts des élèves et « préserver leur droit constitutionnel à l’éducation ». Et exprimé son « espoir que les tensions soient surmontées, de façon à laisser un espace pour entamer une réforme réelle et profonde du système éducatif marocain et de l’école publique en particulier, à même d’en faire une école de qualité distinction et égalité des chances ».