Si la nouvelle loi adoptée par le Maroc en juin permet à des cultivateurs de sortir de l’illégalité en développant des activités économiques et sociales légitimes, la surface cultivée par les trafiquants devrait être amputée de 30%, représentant une perte de revenu conséquente. Dès lors, les trafiquants feront face à une «période de transition pour mettre en œuvre leur stratégie», relève l’OFAST, ce qui engendrera une hausse mécanique du prix du cannabis en France.
Pour compenser la perte de près du tiers de leurs zones de cultures, les trafiquants pourraient être amenés à produire des résines plus concentrées en THC, principale substance active psychotrope du cannabis. Cette transformation qui répond au goût des consommateurs en France, permettrait aux trafiquants de relever le prix de vente du produit «entre 15 et 25 euros le gramme, contre 8 euros pour la résine classique».
Face à cette nouvelle donne, l’Office prévoit une «intensification des violences entre groupes» qui se manifesterait «également sur le territoire français», rappelant qu’en 2020, celles-ci ont augmenté de 50%.
Cependant, si le Rif espère voir arriver des investisseurs étrangers pour développer la filière du cannabis légal dans la région, à l’instar de ce qui s’est passé en Argentine, le rapport de l’OFAST craint que «le pays pourrait ne pas être assez concurrentiel» face à d’autres acteurs comme les États-Unis, le Canada, les Pays-Bas, le Danemark, le Portugal ou la Grèce. Les tensions entre cultivateurs et entre trafiquants risqueraient alors d’augmenter, selon la police française qui rappelle que «le cannabis illégal génère environ 19 milliards d’euros par an et fait vivre entre 90 000 et 140 000 familles selon un rapport de 2019».
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Légalisation du cannabis : Ce que les « Stups » français craignent…
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