De hauts cadres du parti de la Colombe ont répondu aux critiques des camarades de Nabil Benabdellah, samedi 25 mai lors d’un meeting partisan à Agadir présidé par A. Akhannouch. Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, a condamné «l’échec » du PPS dans l’exercice de ses précédentes fonctions gouvernementales, faisant expressément référence au «retard dans la mise en place de projets liés à l’eau, et les problèmes laissés par la gestion de ministres du PPS à l’Habitat et la Santé ». En mode plus subtil, Mohamed Aujar, membre du bureau politique du RNI et ancien ministre de la Justice, s’est contenté, lui, de dire que « certains partis de l’opposition traversent une période de confusion ».
Le courrier adressé le 21 mai à A. Akhannouch, le deuxième en l’espace de deux ans (lettre du 30 mars 2023), fait état d’une « certaine condescendance » du gouvernement « à prétendre qu’il a répondu à toutes les attentes des Marocains ». Les responsables du PPS ont estimé en coutre que le discours de l’exécutif « se caractérise par une déconnexion de la réalité et ne fait aucun cas des préoccupations et des souffrances de la plupart des Marocains ».
Reste à savoir si le RNI se limitera à cette seule passe d’arme où s’il rééditera la même démarche en répondant au BP du PPS dont la démarche a été qualifiée d’ « hérésie » ! Face aux critiques « contre la gestion irresponsable » de l’exécutif de la crise de la flambée des prix, le RNI a estimé dans sa réponse à la lettre du 30 mars 2023 que « l’opposition est une fonction constitutionnelle et une responsabilité nationale, et non un moyen de règlement de comptes personnels à des fins politiciennes étroites ». Affirmant que le discours de la « diabolisation » des adversaires « ne fait plus recette sur le plan politique (…) En témoignent les revers subis par ses auteurs lors des échéances électorales ».
Le RNI a renvoyé la responsabilité des « problèmes structurels » auxquels fait face le gouvernement actuel à « l’héritage négatif dans nombre de secteurs ». Et de citer particulièrement « la gestion des effets structurels de la sécheresse et de la rareté des précipitations ». Un département que le PPS avait dirigé entre 2013 à 2017, sous les cabinets dirigés par les leaders successifs du Parti de la justice et du développement (PJD).