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Le patron de la CIA à Tripoli : Les négociations de paix relancées à Syrte et au Caire

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William Burns, patron de la CIA, a séjourné à Tripoli en fin de semaine. Cette visite du plus haut responsable US depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche fait écho à une rencontre, en Italie, avec le maréchal autoproclamé Khalifa Haftar.
Le patron de la CIA à Tripoli

Le très discret patron de la CIA s’est entretenu jeudi 12 janvier avec Abdel Hamid Dbeibah et plusieurs autres responsables du gouvernement de Tripoli, toujours contesté dans un pays fracturé par plusieurs années de guerre civile. La photo de W. Burns avec H. Dbeibah qui a fuité a valeur de message. Surtout que le même homme fort de l’administration Biden s’est entretenu, dans le plus grand secret, avec l’homme fort de Benghazi, en Italie.

Cette visite est la première d’un directeur de la CIA depuis l’attaque contre le consulat US de Benghazi qui avait coûté la vie en 2012 à l’ambassadeur et à trois autres Américains, intervient dans le sillage de l’arrestation d’un ressortissant libyen accusé d’avoir fabriqué la bombe de l’attentat de Lockerbie contre un Boeing américain qui avait fait 270 morts en 1988. Le gouvernement de Tripoli a été beaucoup critiqué pour cela.

Les États-Unis s’intéressent aussi au rôle joué par la Russie et notamment par le groupe Wagner dans le conflit libyen. Le groupe est connu pour aider le K. Haftar, qui dirige une faction rivale du gouvernement Tripoli et contrôle l’Est du pays.

Passé ces détails, il est opportun de relever que cette visite témoigne d’un regain d’intérêt américain pour le dossier libyen. Dès lors, il n’est pas étonnant que des observateurs fassent valoir les concertations qui ont accompagné le déplacement du patron de la CIA dans ce pays maghrébin. En effet, pas loin de là, l’Egypte a accueilli une rencontre tripartite entre K. Haftar, Akila Saleh et Mohamed Al-Manfi. Histoire de dégager une issue concertée à la crise politico-institutionnelle dans laquelle le pays est plongé depuis la liquidation du système Kadhafi. La relance du processus électoral, en panne depuis des mois, outre la réunification de l’armée, seraient au centre des discussions.

Et parallèlement à la réunion du Caire, pays impliqué dans la crise au regard du voisinage, mais aussi aux liens tissés avec les mouvements islamistes, il y a lieu de relever qu’une réunion à Syrte a eu lieu sous la supervision de l’ONU. Il s’agit du format dit 5+5 dont les travaux de la 10ème édition devraient s’achever en ce début de semaines.

La transition en Libye, difficilement envisageable sans l’implication de toutes les parties, sortira-t-elle renforcée de toutes ces réunions de « bon offices » ? La question reste, pour l’heure, sans réponse…

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