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Le passage de Rafah ouvert aux blessés gazaouis : Une opération au compte-goutte…

L’Égypte va ouvrir le point de passage de Rafah pour permettre à des Palestiniens blessés dans les bombardements indiscriminés à Gaza d’être soignés dans les hôpitaux égyptiens pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et la résistance palestinienne, ont indiqué les médias, citant des sources palestiniennes et égyptiennes. Plus, 70 camions chargés d’aides ont pu s’introduire à Gaza depuis le territoire égyptien. On est encore loin des 100 camions jour escomptés au regard de l’effondrement total des conditions de vie dans la bande.
Le passage de Rafah ouvert aux blessés gazaouis : Une opération au compte-goutte…

Tzahi Hanegbi, président du Conseil national de sécurité, a déclaré plus tôt dans la journée qu’Israël espérait que Le Caire ouvrirait sa frontière afin de permettre aux blessés d’être soignés à l’hôpital de Rafah ainsi que dans les hôpitaux de campagne qui pourraient être établis du côté égyptien de la frontière. Il a également déclaré qu’un certain nombre de pays avaient répondu à la demande de Benjamin Netanyahu d’envoyer des navires qui accosteront au large des côtes de Gaza et serviront d’hôpitaux dans la petite zone sud-ouest de la bande de Gaza qu’Israël a désignée comme zone de sécurité.
« Des équipes médicales seront présentes demain au point de passage pour examiner les cas venant [de Gaza] dès leur arrivée (…) et déterminer les hôpitaux vers lesquels ils seront envoyés », a déclaré à l’AFP un responsable médical de la ville égyptienne d’al-Arish.
La Douzième chaîne israélienne a affirmé que l’Égypte était en train de construire un hôpital de campagne le long de la frontière.
Jusqu’à présent, l’Égypte s’est abstenue d’autoriser les civils de Gaza à sortir par sa frontière, limitant le passage de l’aide humanitaire à Gaza par le point de passage de Rafah.
Les propositions israéliennes visant à ce que l’Égypte accueille les réfugiés de Gaza ont exaspéré Le Caire, notamment parce que Tel-Aviv a refusé de promettre publiquement que ceux qui quittent la bande de Gaza seraient autorisés à y retourner, a déclaré un fonctionnaire égyptien au Times of Israel la semaine dernière.
De son côté, Chypre a indiqué mardi intensifier ses efforts pour obtenir un soutien concret afin d’ouvrir un couloir maritime pour acheminer de l’aide humanitaire vers la population palestinienne dans la bande de Gaza, soumise aux bombardements massifs et, depuis le 9 octobre, à un « siège complet ». « Chypre est prête à contribuer à l’établissement d’un couloir maritime à partir des ports chypriotes pour délivrer de l’aide humanitaire à Gaza », a dit le président chypriote Nikos Christodoulides.
La semaine dernière, le chef de l’État de cette île méditerranéenne avait abordé la question avec ses partenaires de l’Union européenne et affirmé qu’il s’entretiendrait plus tard à ce sujet avec le Premier ministre israélien.
« Aujourd’hui, je vais parler de nouveau au Premier ministre d’Israël ainsi qu’aux dirigeants des institutions de l’UE et avec les États-Unis », a déclaré le président, précisant que Chypre, pays membre de l’UE, le plus proche géographiquement de Gaza, était « prêt à jouer un rôle essentiel » dans cette initiative.
Selon les autorités chypriotes, sa proximité avec le nord-ouest de la bande de Gaza – environ 370 kilomètres – ses bonnes relations avec ses voisins arabes et Israël font de ce pays un point de départ idéal pour l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza.
Constantinos Kombos, ministre des Affaires étrangères chypriote, s’est rendu, ces derniers jours, en Jordanie et à Ramallah, où siège l’Autorité palestinienne (AP). Le président chypriote a aussi associé son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi dans les discussions.
Les besoins logistiques de ce couloir humanitaire et sa sécurisation font partie des enjeux sur lesquelles les différentes parties devront tomber d’accord avant sa mise en place. Ces dernières semaines, Chypre a accueilli, en transit, des citoyens étrangers évacués d’Israël après l’offensive du Hamas du 7 octobre.

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