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Le leurre de la « Pax americana » n’a plus d’effet : J. Biden reste froid face au génocide à Gaza

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Si le président américain prévoit un accord de cessez-le-feu à Gaza d’ici le 4 mars, le Hamas a déclaré que les propos de Joe Biden étaient tout simplement prématurés compte tenu de la situation sur le terrain. Le dernier bilan du ministère de la Santé annonce 29.954 martyrs depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza. Ce qui témoigne de la poursuite des raids meurtriers israéliens. Même les convois d’aides interdits d’avoir accès au nord et à certaines zones du sud de Gaza ont essuyé des tirs israéliens, assure l’ UNRWA.
Le leurre de la « Pax americana » n’a plus d’effet : J. Biden reste froid face au génocide à Gaza

Les commentaires de J. Biden sont intervenus après que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche a déclaré que les négociateurs étaient sur le point de parvenir à un accord de cessez-le-feu. Doha accueille désormais un nouveau cycle de négociations avec la présence de représentants d’Israël, du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. « Nous demandons à nos gens en Cisjordanie, dans l’intérieur occupé et al-Qods occupée à briser le siège sur la mosquée d’al-Aqsa dès le premier jour du mois de Ramadan », a lancé Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas. Tout en rappelant que « l’ennemi exerce à Gaza les pires crimes de guerre, de déplacement, de torture, de famine et de génocide jamais vécus dans l’humanité. »

Mardi, un responsable du Hamas a déclaré qu’il restait encore de grandes lacunes à combler. « Les questions principales du cessez-le-feu et du retrait des forces israéliennes ne sont pas clairement énoncées, ce qui retarde la conclusion d’un accord. »

Les médias rapportent que le Hamas a reçu un projet de proposition issue des pourparlers de trêve à Gaza à Paris, qui prévoit un arrêt initial de 40 jours de toutes les opérations militaires à Gaza. Cette pause permettrait potentiellement la libération de 40 captifs israéliens en échange de 400 Palestiniens détenus dans les geôles de l’occupation. Cela comprend également le retour des Palestiniens déplacés vers le nord de Gaza ainsi que l’entrée de camions humanitaires dans le territoire assiégé.

Le Hamas a réitéré que le projet de document ne répond pas à ses exigences. Les principales revendications avancées par la résistance sont un accord incluant l’engagement d’une fin définitive des hostilités et d’un retrait des troupes d’occupation.

Par ailleurs, un haut responsable du Hamas a accusé l’administration Biden d’avoir divulgué la proposition de cessez-le-feu afin d’influencer l’opinion publique palestinienne. Oussama Hamdan, son représentant au Liban, a déclaré mardi que le projet divulgué était promu à des fins de « propagande » par les États-Unis, le grand soutien d’Israël. « Le projet du Sommet de Paris est une proposition américaine et son objectif est de donner au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu plus de temps pour se préparer à une nouvelle attaque », a ajouté Hamdan.

Il a également accusé Israël de continuer à « se soustraire à ses obligations ». et réaffirmé que le Hamas insistait pour mettre fin définitivement à l’agression israélienne, lever le siège israélien et lancer un projet de reconstruction de Gaza sans restrictions israéliennes avant un échange de prisonniers.

Dans un communiqué publié lundi, le Hamas a critiqué l’administration Biden pour son soutien à l’agression israélienne contre Gaza. Il a souligné que « l’incapacité de la communauté internationale et la couverture américaine du crime de famine que l’occupation utilise comme arme pour atteindre des objectifs politiques sont une honte pour l’humanité que l’histoire n’effacera pas, même si l’administration américaine se cache derrière des déclarations trompeuses sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza ». Ajoutant que « cela ne l’exonérera pas de sa responsabilité et de sa participation aux crimes de guerre commis contre des civils sans défense. »

Les attaques incessantes d’Israël au cours des dernières 24 heures ont tué près de 100 Palestiniens dans tout le territoire assiégé. Dans la ville de Gaza, les avions de guerre du régime ont attaqué tout autour d’une école qui sert actuellement d’abri.

Le bilan des martyrs liés à la guerre israélienne s’élève à près de 30 000 personnes. Un nombre considérable de victimes sont des femmes et des enfants.

La situation humanitaire se détériore. La Société du Croissant-Rouge palestinien a suspendu ses activités à Gaza pendant 48 heures, car l’armée d’occupation israélienne n’a pas réussi à assurer la sécurité de ses équipes. L’ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide humanitaire. « Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Gaza », a déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM). Pendant la nuit du 27 au 28 février, des bombardements israéliens ont de nouveau visé Zeitun, dans le nord, où des combats de rue ont aussi été signalés, ainsi que Khan Younès et Rafah, dans le sud, selon un journaliste de l’AFP présent dans la bande de Gaza. Les frappes ont fait 91 morts à travers le territoire, selon le ministère de la Santé du Hamas. L’armée continue à mener des opérations terrestres contre le Hamas à Khan Younès, une ville transformée en champ de ruines, et prépare une offensive contre Rafah, à quelques kilomètres plus au sud, où sont massés près d’un million et demi de Palestiniens, selon l’ONU, pour la plupart des déplacés, piégés dans un périmètre exigu contre la frontière fermée avec l’Égypte.

Malgré de multiples mises en garde internationales, le Premier ministre israélien a promis de lancer une offensive sur cette ville qui est, selon lui, le « dernier bastion  » du Hamas, afin d’éliminer définitivement le mouvement islamiste. Il a affirmé qu’une trêve ne ferait que « retarder » cette offensive.

J. Biden a évoqué le 26 février, tout en dégustant une glace, « un accord des Israéliens selon lequel ils ne s’engageraient pas dans des opérations durant le ramadan» afin de «faire sortir tous les otages ». « J’ai espoir que d’ici [le 4 mars], nous aurons un cessez-le-feu», a-t-il déclaré, en soulignant que ce n’était «pas encore fait ».

Les responsables de la Maison Blanche affichent une gêne croissante face à la politique de Benjamin Netanyahou et sa conduite de la guerre à Gaza. Les États-Unis continuent cependant de livrer quantité d’armes à Israël, tout en négociant une seconde trêve. J. Biden a demandé au Congrès des milliards de dollars d’aide militaire supplémentaire pour Israël, et son gouvernement a opposé son veto à l’ONU à plusieurs résolutions appelant au cessez-le-feu.

 L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, dont le pays est au cœur des efforts de médiation, a réitéré le 27 février à Paris sa volonté d’arriver « très rapidement à un cessez-le-feu ». Il a dénoncé un « génocide du peuple palestinien », avec des « déplacements forcés » et des « bombardements sauvages ».

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