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Le Hezbollah met en alerte le tout Israël : Le sang appelle le sang…

Depuis que le leader du Hezbollah a annoncé que la résistance allait venger par le sang les attaques contre les civils libanais, la tension est à son comble en Israël. Samedi, une série d’opérations ont été menées contre des positions militaires israéliennes. De quoi faire durer le suspens…
Le Hezbollah met en alerte le tout Israël : Le sang appelle le sang…

La Résistance islamique a revendiqué une opération, samedi en milieu d’après-midi, contre la caserne Baranit avec un obus Falaq 1. Plus tard, il a assuré avoir effectué des tirs d’obus contre un attroupement de miliaires israéliens dans l’entourage de la position al-Dhahira, dans le secteur occidental de la frontière avec la Palestine occupée. A quelques minutes d’intervalles, 2 opérations ont été menées, rappelle-t-on, contre les positions israéliennes Rweisat al-Alam et Sammaqa, dans les hameaux de Chebaa occupés, dans le secteur oriental de la frontière avec la Palestine occupée. Au total, pas moins de 6 opérations ont été recensées samedi dont deux contre des équipements d’espionnage dans la position Birket Risha, et Ramia, toutes les deux dans le secteur central.

Le correspondant d’al-Manar au Sud du Liban a rapporté une série de raids israéliens contre les périphéries de Ramia, Beit Lif et Aïta al-Chaab, dans le secteur central de la frontière avec la Palestine occupée.

La veille, le leader du Hezbollah a promis que la résistance ripostera a l’assassinat des civils libanais qui ont été pris pour cible mercredi dernier dans des raids israéliens contre le sud du Liban. En allusion aux raids aériens dans le village de Sawwaneh et la ville de Nabatiyeh qui ont couté la vie à 10 civils libanais dont des femmes et des enfants. « L’ennemi paiera le sang des femmes et des enfants tués, par le sang et non pas par des frappes contre des sites, des véhicules ou des équipements d’espionnage », a-t-il affirmé dans son deuxième discours cette semaine, prononcé pour commémorer la célébration des commandants martyrs de la Résistance islamique.

Selon sayed Hassan Nasrallah, les attaques israéliennes contre les civils sont « un acte délibéré, car les Israéliens auraient pu les éviter ». « Ils ont pour but, assure-t-il, de dissuader la résistance au Liban de poursuivre son action depuis le sud du Liban en soutien à Gaza, après l’échec de toutes les pressions depuis plus de 130 jours ». Et d’assurer que ce front ne s’arrêtera jamais, bien au contraire l’action de la résistance se poursuivra et s’intensifiera. Indiquant que les frappes réalisées jeudi contre la colonie de Kiryat Shmona ne sont « qu’une riposte préliminaire », à ces attaques, il a assuré que « l’ennemi paiera le sang des femmes et les enfants tués, par le sang et non pas par des frappes contre des sites, des véhicules ou des équipements d’espionnage ».

Et de rappeler que l’équation des civils contre les colons avait été établie directement après l’assassinat de sayed Moussawi, en 1992 puis lors de la guerre de 1993. « L’ennemi doit comprendre qu’il est allé trop loin. La profondeur de l’attaque n’a pas d’importance », a-t-il taclé.

Il a aussi rendu hommage aux forces yéménites de Sanaa, qui malgré l’intervention des Américains et des Britanniques en mer Rouge n’ont pas été détournées de leur objectif principal de frapper les navires israéliens et ceux se rendant vers les ports israéliens et « ont évité de frapper les bases américaines dans la région, comme le voudrait Netanyahu », selon lui.

H.Nasrallah a assuré que les peuples de la région sont devant deux choix, « soit la résistance, soit la reddition ». Selon lui, le parti pris de la capitulation est beaucoup plus élevé que celui de la résistance. « Si le peuple palestinien avait capitulé il y a 75 ans, comme le monde arabe l’avait exigé, les habitants de Gaza et de la Cisjordanie, et même des territoires palestiniens de 48, seraient à l’extérieur, et Israël aurait contrôlé non seulement la Palestine mais toute la région. Mais la résistance a fait vivre à l’ennemi une menace existentielle ».

Le numéro un du Hezbollah a évoqué dans son discours la campagne de falsification menée par les Israéliens pour ternir l’image de la résistance palestinienne, et notamment du Hamas, en l’accusant d’avoir égorgé des enfants et violé des femmes pendant l’opération du 7 octobre dans l’enveloppe de Gaza. Il a critiqué les médias qui ont relayé ces mensonges proférés sans preuve, sans les suspecter ni mener d’enquête et les services de renseignements de les avoir crus. D’après lui, les Israéliens éviteront aussi d’enquêter sur les faits du 7 octobre, « car cela ôtera le fondement moral de la guerre de Netanyahu et de Biden » H. Nasrallah a réitéré que la guerre contre Gaza est une guerre voulue par les Etats-Unis qui financent et arment l’entité sioniste « faute de quoi l’offensive s’arrêtera ». Il estime aussi que la position américaine de ce qui se passe à Gaza est l’une des plus sournoises. « Les Américains voudraient l’éradication du Hamas plus qu’Israël », a-t-il dit, les accusant que ce sont eux qui entravent l’introduction de l’aide à Rafah via le passage égyptien.

Il a aussi mis en garde contre le plan de transfert des Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et des territoires de 1948, respectivement vers l’Égypte, la Jordanie et le Liban car l’objectif des dirigeants israéliens est « de faire d’Israël un État purement juif de la mer au fleuve ».

Assurant que « la culture de la résistance est celle de la vie en dignité et non dans l’humiliation et la capitulation », il a conclu son discours en rendant hommage à l’un des derniers martyrs de la résistance qui avait exigé dans son testament de donner son cœur, son foie et d’autres organes aux patients qui en ont besoin…

Danny Yatum, ex-chef du Mossad, a déclaré pour un média israélien qu’il n’est pas dans l’intérêt d’Israël d’ouvrir un front de guerre avec le Hezbollah au sud du Liban. Selon lui, Israël combat à lui seul l’axe de la résistance. « Au lieu que l’axe libéral démocratique, dirigé par les USA, combatte l’axe de la résistance, c’est nous qui sommes obligés de le combattre », a-t-il dit.

Les Etats-Unis et la Grande Bretagne sont intervenus en mer Rouge, pour frapper les forces yéménites de Sanaa, lesquelles en soutien à la bande de Gaza, ont interdit aux navires israéliens et ceux se rendant aux ports israéliens en Palestine occupée de traverser cette zone. Mais en dépit de leurs bombardements, ils n’ont pu les dissuader de le faire.

Au Liban, les pressions exercées par les médiateurs dépêchés à Beyrouth n’ont pas non plus abouti, le Hezbollah refusant toute suspension de ses opérations avant l’arrêt des bombardement israéliens contre la bande de Gaza et la conclusion d’un cessez-le-feu.

Selon certains médias israéliens, les récentes contre-menaces du numéro un du Hezbollah ont provoqué une mobilisation et une vague d’inquiétude dans le nord de la Palestine occupée. La chaine Kan a indiqué que les « autorités israéliennes ont fermé plusieurs routes au nord ».

Le chef de la colonie Margaliot à la frontière avec le Liban s’est plaint de la situation, indiquant la décrivant qu’elle est « impossible ». « Nous ne pouvons pas sortir et rentrer comme nous voulons », a-t-il confié pour la chaine Channel 13.

Le Hezbollah a entamé ses opérations anti israéliennes au lendemain de l’opération Déluge d’al-Aqsa et du déclenchement des hostilités israéliennes contre la bande de Gaza. Sayed Nasrallah a réitéré dans ses discours que l’objectif est d’empêcher l’entité sioniste de remporter cette guerre en l’empêchant de réaliser les objectifs qu’il s’est fixé ».

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