L’un des proches du cheikh E. Sabri a déclaré que les policiers israéliens ont fait irruption dans sa maison à Jérusalem-Est occupée et l’ont arrêté. Après la prière du vendredi dans la mosquée Al-Aqsa, le cheikh a conduit la prière funéraire in absentia en l’honneur de Haniyeh. « Le peuple de Jérusalem et des environs de Jérusalem, depuis la chaire de la mosquée Al-Aqsa bénie, pleure le martyr Ismail Haniyeh », a-t-il déclaré lors de son prêche.
À la suite de cet éloge, la police israélienne a déclaré qu’elle cherchait à déterminer si cette déclaration constituait une « incitation » et qu’elle agirait en conséquence.
L’imam, âgé de 85 ans, a été interpellé à plusieurs reprises par les forces israéliennes dans le passé et s’est vu interdire l’accès à la mosquée Al-Aqsa, dans la partie occupée de Jérusalem-Est, pendant plusieurs mois. Farouche critique de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, qui dure depuis des décennies, il a déjà occupé le poste de mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens de 1994 à 2006.
A Doha, où le corps d’I. Haniyeh et de son compagnon devaient être inhumés vendredi, des mesures de sécurité rigoureuses ont été mises en place par les autorités du Qatar, vendredi, pour assurer la sécurité des funérailles. De longues files d’attente ont été observées durant la nuit à l’aéroport international Hamad de Doha, où des personnes se sont rassemblées pour assister aux funérailles, auxquelles participeront des représentants de nombreux pays.
Plusieurs rues principales et secondaires de Doha ont été fermées à la circulation, la police ayant mis en place de strictes mesures de sécurité, notamment autour de la mosquée Imam Muhammad ibn Abd al-Wahhab, où la cérémonie funéraire aura lieu après la prière du vendredi, selon un correspondant d’Anadolu. La zone entourant la mosquée a aussi vu une présence importante de journalistes des médias locaux et internationaux pour couvrir les funérailles.
Dans la bande de Gaza, 15 martyrs ont péri dans un bombardement israélien visant une école abritant des déplacés dans le quartier de Choujaiaya, à l’est de l’enclave. Huit autres martyrs palestiniens ont été signalés par la Défense Civile à Gaza dans un bombardement sioniste qui a visé une maison près du rond-point Abu Hamid, au centre de Khan Younes et lors lors d’un violent raid israélien contre un appartement résidentiel à l’ouest de la ville de Gaza . Ces raids ont fait aussi de nombreux blessés. Le correspondant d’Al-Manar a indiqué dans la journée que de violents bombardements d’artillerie israéliens ont ciblé l’ouest de Rafah, ville frontalière de l’Egypte, au sud de la bande de Gaza.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s’est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Depuis lors, près de 39 500 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, tandis que plus de 91 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Près de dix mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l’état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui empêche l’accès aux denrées alimentaires, à l’eau potable et aux médicaments. On estime les pertes cumulées dans l’enclave à 33 milliards de dollars en 300 jours de combats génocidaires menés par Israël contre la population civile. Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), qui lui a enjoint de cesser immédiatement ses opérations militaires dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.