M.R. Falahzadeh a souligné, lors d’un discours dans la ville iranienne de Chiraz, « qu’ Israël ne remportera pas la victoire par des assassinats », ajoutant que « le Front de résistance a saboté toutes les équations de l’entité occupante ». Il a noté que « l’entité sioniste s’est complètement effondrée, dans l’opération du Déluge d’Al-Aqsa, tandis que les États-Unis ont pris la direction afin de calmer la situation ».
Pour sa part, Mohsen Rezaei, membre du Conseil de discernement d’opportunité en Iran, a affirmé que « l’Iran répondrait à Israël au moment et au lieu appropriés, car les attaques israéliennes se poursuivraient s’il ne recevait pas une réponse décisive ». Dans une interview accordée à la chaine américaine CNN, il a déclaré que « l’Iran a étudié les conséquences de cette décision et ne permettrait pas au Premier ministre de l’occupation israélienne, Benjamin Netanyahu, de sortir de son impasse, en profitant des circonstances régionales ». Il a indiqué que « les mesures iraniennes seront soigneusement étudiées », appelant « à un cessez-le-feu à Gaza et au procès de Netanyahu ».
Dans ce contexte, le porte-parole des Gardiens de la révolution iranienne, le général de brigade Mouhammad Ali Naeini, a déclaré que « la réponse de l’Iran ne pourrait pas être une répétition des opérations précédentes », soulignant que « les dirigeants des forces armées, aux plus hauts niveaux de décision- vont évaluer toutes les positions et prendre des décisions précises et calculées en vue de modifier les calculs de l’ennemi via des mesures efficaces ».
Sur le plan diplomatique, Abbas Araqchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a affirmé la volonté de l’Iran de gérer les tensions avec les États-Unis et de rétablir les relations avec les pays européens, à condition qu’ils cessent leur hostilité envers la République islamique d’Iran. Cet ancien négociateur dans le dossier nucléaire a fait ces remarques lors d’une interview accordée à l’agence de presse japonaise Kyodo jeudi 22 août, un jour après avoir obtenu le vote de confiance du Parlement pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères.
Pour réaliser une première étape cruciale vers la levée des sanctions imposées à l’économie iranienne et la normalisation de ses échanges avec le marché international, le nouveau chef de la diplomatie iranienne cherchera à gérer les tensions avec Washington et à reconstruire les liens avec les États européens, mais seulement au cas où ils abandonnent leur « approche hostile » et tentent de faire revivre l’accord nucléaire de 2015 et de lever les sanctions. « Lors de mon discours sur la politique étrangère devant le Parlement, j’ai souligné l’objectif crucial de la levée des sanctions, en particulier celles imposées de manière unilatérale par les États-Unis, à travers des négociations sérieuses, ciblées et limitées dans le temps, en respectant les principes fondamentaux de la nation », a déclaré A.Araqchi, évoquant sa récente intervention devant le Parlement, où il a défendu ses principales priorités.
À rappeler que l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, plus l’Allemagne, ont signé en 2015 un accord multilatéral, Plan global d’action conjoint (PGAC), qui exigeait que Téhéran réduise certaines de ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions cruelles imposées au pays, notamment par les États-Unis. Cependant, en mai 2018, l’ancien président américain, Donald Trump, a retiré Washington de l’accord de 2015 qui a été approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU, et a réimposé de sévères sanctions économiques à Téhéran ; et ce, alors que l’Iran adhérait à ses engagements au titre de l’accord et a même continué à le faire pendant un an après le retrait illégal de Washington.
Téhéran a commencé à réduire ses engagements dans le cadre du PGAC dans une série de mesures annoncées à l’avance après avoir constaté l’échec des autres parties à assumer leur responsabilité et à garantir les intérêts de Téhéran dans le cadre de l’accord.
Ailleurs dans ses propos, A. Araqchi, qui était ambassadeur d’Iran au Japon de 2007 à 2011, a souligné que sous sa direction, le ministère des Affaires étrangères essaierait de renforcer les relations entre Téhéran et Tokyo afin de tenter de résoudre la crise qui frappe la région de l’Asie de l’Ouest. « Je connais les capacités et les potentiels du Japon dans divers domaines. Le Japon peut jouer un rôle plus important dans le secteur de l’énergie, du pétrole et de l’économie de l’Iran. »
Le nouveau ministre des Affaires étrangères a également souligné la nécessité d’ouvrir de nouvelles voies de coopération économique et commerciale avec le Japon en dépit des sanctions américaines contre l’Iran. « Nous devons surmonter les obstacles qui entravent la réalisation de nos intérêts mutuels et donner la priorité à nos besoins vitaux. En évaluant de manière exhaustive la situation actuelle, nous pouvons forger un partenariat constructif pour favoriser le progrès et la prospérité des deux nations » a encore relevé A. Araqchi.