L’armée d’occupation israélienne assure que 26 militaires ont été blessés durant les 24 dernières heures, dont 15 sur le front libanais et 11 à Gaza. Les médias israéliens assurent, de leur côté, qu’un officier de l’unité Lotar a été tué durant les combats au nord de la bande de Gaza alors qu’une source israélienne affirme que 5 militaires ont été tués dans deux incidents dans la bande de Gaza, rapporte la télé qatarie Al-Jazeera. La veille, les Brigades Al-Qassam avaient cofirmé que ses combattants ont ciblé une force d’infanterie composée de 15 soldats avec un missile RPG antipersonnel tuant et blessant ses membres, au nord de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza. Comme elles ont fait état aussi d’affrontements durs avec une force d’infanterie la région d’Al-Baraka, à l’ouest de Beit Lahia, dans le nord de Gaza. Affrontements qui se sont soldés par des morts et des blessés parmi les forces d’occupation.
A signaler que Doha a décidé de suspendre ses efforts de médiation visant à instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza en raison de l’absence de « volonté » et de « sérieux » des parties au conflit, la situation actuelle ne permettant pas d’y mettre un terme. C’est ce qu’a annoncé Majid bin Mohammed al-Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’émirat, le 9 novembre, précisant que les parties avaient été notifiées « il y a dix jours ».
Le diplomate a souligné que si le Hamas et Israël cherchaient à mettre fin au conflit, Doha serait parmi les premiers à « déployer tous les efforts nécessaires pour mettre fin à la guerre et libérer les otages et les prisonniers » palestiniens. « Le Qatar reprendra ses efforts avec ses partenaires lorsque les parties démontreront leur volonté et leur sérieux pour mettre fin à la guerre brutale et aux souffrances civiles causées par les conditions humanitaires catastrophiques », a ajouté le porte-parole.
Plus tôt le même jour, le quotidien britannique Financial Times (FT) avait rapporté que le Qatar avait demandé aux dirigeants du Hamas de quitter le pays sous la pression des États-Unis, le mouvement ayant rejeté à plusieurs reprises les offres des médiateurs de libérer les otages israéliens dans le cadre des pourparlers sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. La diplomatie qatarie a qualifié ces données « d’inexactes », tout en décrivant « l’objectif principal du bureau » du Hamas au Qatar comme étant « un canal de communication entre les parties concernées ». Le bureau du Hamas a été ouvert à Doha en 2012, lorsqu’il dut quitter Damas « et que les États-Unis ont demandé au Qatar d’ouvrir un canal de communication avec le groupe palestinien », a de son côté souligné le FT.
Les pourparlers de trêve entre Israéliens et Palestiniens durent depuis près d’un an : fin novembre 2023, les parties, par l’intermédiaire de médiateurs, sont parvenues à s’entendre sur un cessez-le-feu temporaire de moins d’une semaine et sur l’échange de plusieurs otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. Une trêve sans lendemain. Outre le Qatar, les États-Unis et l’Égypte se sont impliqués dans les médiations.
Reuters a rapporté que le dernier cycle de négociations à la mi-octobre n’avait pas abouti à un accord, le Hamas ayant rejeté une proposition de cessez-le-feu à court terme. Un cessez-le-feu permanent demeure l’une des principales revendications du mouvement palestinien.
Le conflit entre ce dernier et Israël a été déclenché par la sanglante attaque menée par le Hamas contre l’État hébreu le 7 octobre, qui a fait environ 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En représailles, Israël a juré de « détruire » le Hamas.
D’après le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, communiqué le 9 novembre, 43 552 personnes ont été tuées dans l’enclave palestinienne depuis le début du conflit avec Israël, qui est entré dans son treizième mois.
Les médias israéliens ont révélé, samedi soir, que la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur une famine imminente dans le nord de la bande de Gaza pourrait conduire à l’imposition de nouvelles sanctions contre Israël et à une interdiction d’exportation d’armes vers l’entité sioniste. La crainte israélienne de sanctions survient après qu’un rapport du Comité indépendant d’étude sur la famine (FRC) a mis en garde vendredi contre l’imminence d’une famine dans le nord de Gaza, alors que l’armée israélienne poursuit son génocide dans l’enclave depuis le 7 octobre 2023.
La 12ème chaîne israélienne a déclaré « qu’Israël est préoccupé par la possibilité que les États-Unis, l’allié le plus proche d’Israël, s’abstiennent d’utiliser leur veto au Conseil de sécurité pour protéger les intérêts d’Israël ».
De plus, les hauts responsables estiment que la complexité politique et les pressions internationales pourraient persister, voire s’intensifier, même après le changement de gouvernement à Washington et l’entrée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Les avertissements de famine s’accompagnent avec la poursuite de l’intensification de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, entraînant davantage de massacres et de crimes de génocide : bombardements de maisons, d’hôpitaux, de centres d’hébergement et d’équipes de défense civile, et interdisant les secouristes de récupérer les martyrs et blessés.