« Lorsque nous avons été confrontés à la destruction en tant que nation après Pearl Harbor, en combattant les Allemands et les Japonais, nous avons décidé de mettre fin à la guerre en bombardant Hiroshima et Nagasaki avec des armes nucléaires », a lâché L. Graham « C’était la bonne décision », a-t-il ajouté lors d’une interview dans Meet the Press sur la chaîne NBC News.
« Donnez à Israël les bombes dont il a besoin pour mettre fin à la guerre qu’il ne peut pas se permettre de perdre et travaillez avec lui pour minimiser les pertes », a encore indiqué dimanche le sénateur américain. « Faites tout ce qu’il faut pour survivre en tant qu’État juif. Quoi que vous ayez à faire », a encore entonné L. Graham à l’adresse de l’entité sioniste.
Les commentaires du sénateur américain interviennent après la suspension d’une livraison importante d’armes vers Israël par les États-Unis à cause des inquiétudes quant à leur utilisation potentielle à Rafah, qui accueille environ 1,5 million de déplacés palestiniens. Un officiel américain, qui a requis l’anonymat, a déclaré que la cargaison incluait 1 800 bombes de 2 000 livres (907 kilogrammes) et 1 700 bombes de 500 livres (227 kilogrammes). La même source a souligné ses inquiétudes quant à l’utilisation des bombes de 2 000 livres dans des zones densément peuplées de Gaza, a rapporté la chaîne NBC News.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza depuis l’opération Déluge d’Al-Aqsa lancée par le Hamas, le 7 octobre dernier, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza. Depuis cette date, plus de 35 091 Palestiniens sont tombés en martyre à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et 78 827 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes agglomérations de Gaza sont en ruines, contraignant 85 % de la population de l’enclave au déplacement interne sur fond d’un état de siège paralysant l’entrée de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision rendue en janvier par la CIJ a stipulé qu’il était « plausible » qu’Israël ait commis un génocide à Gaza et a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin à de tels actes et de prendre des mesures pour garantir la livraison de l’aide humanitaire aux civils à Gaza.
Un officier de la DIA démissionne
A contrario des discours enflammés de L. Graham, Harrison Mann, officier américain, a annoncé, via son compte LinkedIn, sa démission de la Defense Intelligence Agency « en signe de protestation contre son travail qui a contribué au meurtre de Palestiniens ». Cet ancien responsable qui a démissionné de la DIA en novembre dernier a déclaré qu’il avait jeté l’éponge en raison des « dommages moraux » causés par la guerre à Gaza.
H. Mann a publié, lundi 13 mai, une lettre expliquant à ses collègues de la DIA que sa démission du 2 novembre était en réalité due au « préjudice moral » causé par le soutien américain à la guerre israélienne à Gaza, et au préjudice qui en résulte pour les Palestiniens. Il a déclaré qu’il était resté silencieux sur les raisons de sa démission pendant plusieurs mois, par peur. « J’avais peur. Peur que nos normes professionnelles soient violées. Peur de décevoir des officiers que je respecte. Peur de se sentir trahi », a-t-il confié. Avant d’ajouter qu’il « se sentait honteux et coupable d’avoir aidé à développer la politique américaine », qui a contribué au massacre de Palestiniens. « À un moment donné, quelle que soit la justification, soit vous soutenez une politique qui permet la famine massive des enfants, soit vous ne le faites pas », a écrit Mann..
H. Mann, major de l’US Army, serait le premier responsable connu de la DIA à démissionner en raison du soutien américain à Israël. Un pilote américain s’est immolé par le feu en février devant l’ambassade israélienne à Washington et d’autres militaires ont protesté en jetant au sol leurs uniformes.