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La victoire du Déluge d’Al Aqsa revient au seul Hamas : H. Nasrallah assure que toutes les options sont sur la table du Hezbollah

Dans sa très attendue adresse, Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah libanais, a fait endosser vendredi 3 novembre aux Etats-Unis la responsabilité de la guerre en cours à Gaza. Rappelant l’action héroïque menée par le Hamas depuis le 7 octobre dernier, et la relance des activités de la résistance libanaise dès le 8 octobre, il a estimé que « toutes les options » étaient ouvertes. Ni les menaces d’Israël, ni celles des USA, à la tête d’une coalition occidentale, ne sauraient brider l’action de l’axe de la résistance.
La victoire du Déluge d’Al Aqsa revient au seul Hamas : H. Nasrallah assure que toutes les options sont sur la table du Hezbollah

Cette première sortie du chef du Hezbollah depuis le déclenchement de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, menée par le Hamas contre Israël, était très attendue, pour savoir s’il allait entraîner le Liban de plain-pied dans le conflit. Les combattants du Hezbollah sont intervenus contre Israël à la frontière entre les deux pays dès le lendemain de l’opération déclenchée par le Hamas, mais les combats sont restés limités.

Saluant la bataille « héroïque » du Hamas à Gaza, H. Nasrallah a affirmé que le mouvement islamiste palestinien, son allié, avait pris seul la décision de déclencher la guerre contre Israël, et n’en avait pas informé le Hezbollah ou l’Iran. C’est donc à lui que revient l’honneur de cette bataille, le Hezbollah veillant à ce que le mouvement de résistance palestinien sort vainqueur de cette épreuve. « Il y avait quatre sujets pressants sur le plan palestinien : celui des milliers de prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes ; celui de la mosquée d’Al-Aqsa et de Jérusalem ; le blocus sur Gaza depuis près de vingt ans ; les dangers qui menacent la Cisjordanie, notamment les colonies (israéliennes) et les tueries et les arrestations quotidiennes. Tous ces dossiers étaient pressants pour les Palestiniens et leur résistance », avait-il mis en évidence. « Cette glorieuse opération a provoqué un séisme au niveau de l’entité sioniste. Un séisme militaire, sécuritaire, moral, psychique. Elle a eu des conséquences stratégiques et laissera des traces sur l’entité, aujourd’hui et à l’avenir », a-t-il relevé tout en soulignant que « l’administration US a accouru pour soutenir cette entité qui vacillait afin qu’elle reprenne l’initiative. Cette rapidité américaine à soutenir les Israéliens a montré la faiblesse et l’échec de cette entité. Où sont les forces navales et armées israéliennes ? Où sont les forces de cette armée qui se targuait d’être la plus puissante de la région ? »

Le leader libanais a fait assumer aux Etats-Unis « l’entière responsabilité » de la guerre à Gaza, affirmant qu’Israël n’était « qu’un instrument » d’exécution. « L’Amérique empêche le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression » à Gaza, a-t-il encore entonné dans un discours télévisé retransmis à des dizaines de milliers de ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth et d’autres régions libanaises.

Il a cependant lancé à l’intention des Etats-Unis, dont le chef de la diplomatie Antony Blinken a effectué le même jour une visite en Israël, que « celui qui veut empêcher une guerre régionale doit d’abord arrêter rapidement l’agression à Gaza ». Ajoutant que son mouvement « ne craignait pas la flotte » dépêchée par les Etats-Unis en Méditerranée, le Hezbollah ayant pris les dispositions appropriées pour y «faire face». « Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles» , a-t-il averti. « Vos intérêts, vos soldats et votre flotte seront les victimes et les plus grands perdants ».

H. Nasrallah a affirmé que l’Etat hébreu avait lui-même « commis des massacres » le 7 octobre, tuant ses propres civils lors des combats pour reprendre le contrôle des kibboutz (villages agricoles collectivistes) et localités proches de Gaza que le Hamasavait attaqués. Evoquant le front libanais, il a affirmé que « nous sommes entrés dans la bataille depuis le 8 octobre »pour soutenir le Hamas. « Ce front est un front pour soutenir Gaza […] et il mobilise le tiers de l’armée israélienne », a-t-il affirmé.

Le Hezbollah, qui dispose d’un important arsenal, a annoncé avoir perdu 54 combattants dans des affrontements avec l’armée israélienne dans les zones frontalières. « La possibilité que ce front connaisse une escalade additionnelle ou une guerre totale […] est réaliste, et peut arriver, et l’ennemi doit s’y préparer », a encore prévenu le leader libanais qui estime que « toutes les options » étaient sur la table. « Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence », a menacé le chef du Hezbollah, qu’une guerre avait opposé à Israël en 2006. Il a souligné que les alliés de l’Iran s’étaient également mobilisés à travers la région pour soutenir le Hamas, saluant les formations irakiennes et yéménites « entrées dans cette bataille bénie » en revendiquant des tirs sur Israël. « Ces réalisations, ces résultats, ces conséquences, méritent tous les sacrifices, car ils ont jeté les bases d’une nouvelle ère pour les populations de la région », a-t-il souligné. Et de prophétiser que « la bataille s’achèvera avec la victoire de Gaza et la défaite de l’ennemi. Vous ne pourrez parvenir à rien à travers vos massacres », en faisant allusion aux massacres perpétrés par l’armée sioniste qui persiste dans son aveuglement à tuer les civils. « Je le dis en toute transparence et avec un flou constructif : toutes les options sur notre front sont ouvertes et examinées et nous pourrons y recourir à tout moment. Nous menons tous une bataille de résistance. Nous avons encore besoin de temps pour asséner le coup de grâce. Il faut être réaliste. Mais nous remportons des victoires.  Nous devons tous œuvrer pour la victoire de la résistance à Gaza (…) victoire qui revient de droit au Hamas », a rappelé H. Nasrallah.

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