Le Hezbollah a indiqué dans son premier communiqué du jour avoir frappé à l’aide de drones d’attaque « une cible militaire israélienne de qualité dont la nature sera annoncée ultérieurement ». et ajouté « avoir attaqué un certain nombre de sites et de casernes de l’ennemi et des plateformes du Dôme de fer au nord de la Palestine occupée à l’aide d’un grand nombre de missiles ». Le texte rapporte que « ces opérations militaires prendront un certain temps », mettant en garde contre « toute atteinte contre les civils faute de quoi le châtiment sera dure et très dure ».
Le second communiqué a assuré « avoir terminé la première étape avec succès », soit le tir de 320 roquettes contre des casernes et des sites israéliens qui « ont facilité le passage des drones d’attaque en direction de la cible convoitée en profondeur dans l’entité », précise le texte. Ainsi, 11 cibles ont été visées: la base Meron, le site Navi Zeev, la base Zaatoun, le site al-Zaaoura, la base al-Sahl, les deux casernes Kaila’ et Yo Av et les deux bases Nafah et Yarden dans le Golan syrien occupé, ainsi que la base Ain Zi Tim et la caserne Ramot Neftali. Selon des correspondants de presse, la riposte de la résistance a couvert une superficie de 1500 km2 de la Palestine occupé et du Golan syrien occupé.
Le Hezbollah a précisé dans un autre communiqué que les drones ont tous visé la cible fixée en provenance de plusieurs trajets. « Tous les drones d’attaque ont été tirés le moment fixé depuis toutes leurs plateformes et ont franchi la frontière du Liban », poursuit le texte.
« Les allégations de l’ennemi sur une action préliminaire qu’il a réalisée et les ciblages qu’il a effectués et sur le fait d’avoir torpillé l’attaque de la résistance sont des assertions vides de sens et contraires aux faits sur le terrain », affirme le troisième communiqué, révélant qu’ils seront mis au clair dans le discours du secrétaire général du Hezbollah.
L’armée d’occupation avait déclaré auparavant avoir mené des raids intensifs sur le sud du Liban auxquels ont participé « 100 avions militaires » qui ont bombardé « 200 cibles », selon la radio militaire israélienne. Elle a déclaré avoir détecté une attaque de grande envergure du Hezbollah évoquant 320 tirs de roquettes et de drones depuis le Liban durant une heure et demi.
Des observateurs ont constaté pour la chaine libanaise d’information al-Mayadeen que l’attaque de la résistance a été accomplie en dépit de ces raids, « pendant que les avions israéliens survolaient l’espace aérien libanais » et malgré la mobilisation israélienne exceptionnelle « qui se poursuit depuis un mois ». Sans oublier l’aide américaine fournie en matière des renseignements et opérationnelle.
Israël a déclaré l’état d’urgence pour 48 heures à partir de 6 :00. L’armée d’occupation a imposé des restrictions partielles sur « la grande Tel Aviv, le nord du Golan et son sud, la Galilée, la Transjordanie et Carmel », ont rapporté les médias israéliens. L’aéroport de Ben Gourion a suspendu les décollages et les atterrissages en provenance et à destination de Tel Aviv. Toutes les plages de Haïfa ont été fermées. Après les opérations du Hezbollah, les habitants du centre ont rendu compte d’un brouillage de grande envergure dans les services GPS et sur l’application Waze.
Ces derniers jours, la résistance avait intensifié ses opérations, menant une douzaine d’attaques et de tirs chaque jour, en direction de la Galilée et du Golan syrien.
Les 12 opérations de samedi 24 Août ont visé le sites Hermon, al-Raheb (et ses équipements d’espionnage), Misgav Am, Bayad Blida, Hanita, Hadab Yaroun, al-Ramtha, ainsi que le QG de la Brigade occidentale actualisé au sud de la colonie Yaara, et les positions de Zibdine et Rweisat al-Alam situées dans les fermes de Chebaa occupé. Les média de guerre a diffusé les images des tirs contre la base aérienne Meron, réalisée vendredi. Selon les médias israéliens, le Hezbollah a frappé dimanche matin un patrouilleur israélien de type Dvora. Un soldat israélien a été tué et plusieurs autres blessés lors de cette opération, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Entre-temps, le vice-président de la Knesset sioniste a mis en doute les allégations israéliennes du gouvernement israéliens sur une « attaque préventive ». « Ce que dit le gouvernement à propos d’une attaque préventive est une autre forme d’évasion, et c’est très regrettable ».
LeYediot Aharonot, citant des analystes sionistes, a affirmé que « l’opération et les frappes du Hezbollah ont été très réussies ». Il y a lieu de noter que l’armée d’occupation impose des restrictions sur les zones à Tel-Aviv, au Golan, la Haute Galilée, et centre et au nord de l’entité sioniste, a-t-on en outre indiqué de source médiatique israélienne.
Les Israéliens décontenancés
Depuis Tel-Aviv, Yoav Gallant, ministre de la Défense, a déclaré que le Hezbollah a été « déséquilibré » et que sa tentative d’attaque contre Israël ce matin avait échoué. S’adressant à des officiers dans la salle de commandement du Directorat des Opérations, Gallant a affirmé que la capacité d’Israël à « éliminer la menace » de l’attaque du Hezbollah quelques minutes avant qu’elle ne soit mise à exécution a été « très, très réussie ».
« L’ennemi avait prévu de lancer plusieurs centaines de roquettes vers les communautés du nord. Grâce à l’action préventive, plus de 50 %, voire deux tiers d’entre elles n’ont pas été lancées », a expliqué Y Gallant. « Nous avons frappé l’ennemi avant qu’il ne lance [l’attaque] et l’avons déséquilibré », a-t-il poursuivi. « Nous devons considérer la guerre dans sa globalité. Nous sommes à un carrefour stratégique et nous devons profiter des pourparlers pour obtenir la libération des otages et, ce faisant, ouvrir la voie à un accord [avec le Hezbollah] dans le nord et, plus tard, pour calmer la région », a ajouté le ministre. « Nous opérons militairement et nous nous préparons comme si nous ne parvenions pas à un accord et nous sommes prêts à tout moment à faire la guerre dans le nord […] Mais ce n’est pas la voie que nous privilégions, et nous donnons encore une chance à la possibilité de parvenir à un accord . »
Quant au contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, il a déclaré qu’au moins six éléments du Hezbollah ont été tués dans les frappes aériennes de l’armée de l’air israélienne dans le sud du Liban tôt ce dimanche. Et d’ajouter qu’au cours de la semaine écoulée, une trentaine de combattants du Hezbollah, dont des haut-gradés, ont été tués dans des frappes israélienne, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue dans la soirée.
Lors de l’attaque préventive de ce matin, plus de 100 avions de combat ont frappé simultanément quelque 270 sites distincts du Hezbollah dans le sud du Liban, détruisant des milliers de barils de lance-roquettes, a indiqué D. Hagari. Lequel a assuré qu’environ 90 % des cibles frappées ce matin étaient des lance-roquettes de courte portée qui auraient été utilisés pour des attaques contre le nord d’Israël.
Au total, le Hezbollah a tiré 230 roquettes et 20 drones ce matin à la suite de la frappe préventive. Selon le porte-parole, la plupart des roquettes et des drones ont été interceptés ou ont frappé des zones à découvert. « Contrairement aux affirmations du Hezbollah, il n’y a pas eu d’impact dans les bases de Tsahal, ni dans le nord, ni dans le centre [du pays] », a assuré D. Hagari.
Un état de panique et d’anxiété a régné en Israël, après que le Hezbollah a commencé ses opérations militaires contre des cibles israéliennes.
Peu de temps après cette réponse, l’entité occupante a déclaré l’état d’urgence pour 48 heures dans tout « Israël », à partir de six heures du matin aujourd’hui. Le bureau du ministre israélien de la Sécurité a affirmé : « Déclarer l’état d’urgence permet à l’armée de donner des instructions aux Israéliens, notamment en limitant les rassemblements et en fermant des sites le cas échéant ».
La radio militaire d’occupation a rapporté que « la petite équipe de sécurité a été convoquée à une réunion d’urgence ce dimanche matin », tandis que la réunion hebdomadaire du gouvernement d’occupation prévue aujourd’hui a été « reportée, dans le contexte des développements sécuritaires actuels ».
« Parallèlement, des restrictions ont été imposées sur le front intérieur, depuis la zone frontalière avec le Liban jusqu’à la zone du Gush Dan au centre », selon les médias israéliens.
Dans le détail, l’armée d’occupation israélienne a annoncé « l’imposition de restrictions partielles sur le Grand Tel-Aviv, le nord et le sud du Golan, la Galilée, la vallée du Jourdain et le Carmel ». Plus, « les décollages et atterrissages des vols réguliers à destination et en provenance de Tel-Aviv ont également été reportés », selon ce que rapporte le Yedioth Ahronoth. L’aéroport Ben Gourion a également été fermé à l’atterrissage et au décollage « à la lumière de la situation sécuritaire », et 50 vols en provenance de l’aéroport ont été annulés.
Les médias israéliens ont cité le directeur de l’aéroport Ben Gourion qui a déclaré que « des dizaines de compagnies aériennes étrangères ont annulé leurs vols vers Israël », tout en rapportant que « le site internet de l’aéroport s’est effondré en raison d’une charge excessive ».
Toutes les plages de la ville occupée de Haïfa ont également été fermées aux colons israéliens en raison de la situation sécuritaire, selon la Douzième chaîne israélienne. Simultanément, l’ambulance israélienne a annoncé qu’elle a « levé l’état d’alerte et déployé plusieurs équipes dans tout Israël à la lumière des opérations du Hezbollah ». Les médias israéliens ont annoncé que « l’Université de Tel Aviv et l’Université de Haïfa ont annulé les examens et leurs activités aujourd’hui et demain ».