Cette offensive lancée par les forces de sécurité de l’occupation intervient après la mort d’une soldate dans une opération de résistance palestinienne dans la nuit du samedi à dimanche derniers.
Selon l’AFP, les commerces sont restés fermés dans la Vieille ville et dans la principale rue commerçante de Jérusalem-Est.
La soldate israélienne a été tuée samedi soir au checkpoint de Shu’fat, camp de réfugiés palestiniens au nord de la ville sainte d’al-Qods occupée, désormais sous blocus israélien. Depuis, l’armée et la israéliennes mènent une chasse à l’homme pour tenter de retrouver l’auteur de cette opération, encerclant notamment le camp en question.
Dans le camp de Shu’fat, des heurts ont éclaté entre les forces d’occupation israéliennes, lourdement armées, et des Palestiniens qui lançaient des pierres dans le camp.
Selon Kazem Abou Khalaf, porte-parole de l’agence de Nations unies responsable de l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), le contrôle renforcé des entrées et la violence ont entraîné la fermeture des écoles et des centres de santé de l’agence dans le camp.
« La situation sur place est vraiment tendue », a-t-il dit à l’AFP, faisant état de tonnes de déchets non collectés qui s’accumulaient.
Lors d’une visite dans le camp, Ahmed Tibi, député palestinien de la Knesset, a parlé mardi de « souffrance à Shu’fat « , faisant état de « personnes malades ou blessées qui peinent à sortir du camp pour être soignées, de boulangeries vides, de médecins et infirmières qui n’arrivent pas à y accéder ». « Pour sortir du camp, il faut faire la queue dans sa voiture pendant trois ou quatre heures. C’est un châtiment collectif », a-t-il dénoncé
Des habitants de Shu’fat ont appelé mardi soir à « la désobéissance civile » contre les mesures israéliennes.
Mardi, un second soldat israélien a été tué dans une nouvelle attaque, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée et théâtre de heurts et d’opérations israéliennes ces derniers mois. Et mercredi l’armée israélienne a dit avoir bloqué des routes menant à cette ville, également en grève.
Les jeunes palestiniens ont multiplié leurs opérations de résistance anti-israéliennes meurtrières depuis mars et avril, atteignant leur apogée avec celles qui ont été réalisées au cœur de Tel-Aviv. Depuis, l’armée israélienne a multiplié les arrestations en Cisjordanie, surtout dans les secteurs de Jénine et Naplouse. Ces raids israéliens, souvent émaillés de heurts avec la population palestinienne, ont fait plus d’une centaine de morts côté palestinien, soit le bilan le plus lourd en Cisjordanie depuis près de sept ans, selon l’ONU.
Dernière victime en date, Oussama Adawi, adolescent palestinien, tué par l’armée d’occupation israélienne lors d’affrontements dans le camp de réfugiés d’Al-Aroub, près d’Al-Khalil, grande ville du sud de la Cisjordanie occupée.
Des affrontements ont eu lieu à l’entrée du camp d’Al-Aroub entre soldats d’occupation et jeunes palestiniens qui protestaient contre les assauts israéliens en Cisjordanie, d’après l’agence de presse palestinienne officielle Wafa.
L’armée d’occupation israélienne a prétendu que les soldats avaient pourchassé des Palestiniens qui lançaient des pierres. Les soldats «ont repéré les suspects à côté du camp (…) et ont riposté par des tirs à balles réelles dans leur direction. Une personne a été touchée», a-t-elle indiqué dans un communiqué. En outre, la police d’occupation israélienne a arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi 13 octobre plusieurs Palestiniens après des violents affrontements à l’Est d’Al-Quds entre forces d’occupation et jeunes palestiniens.
Neuf Palestiniens, dont des enfants, ont été arrêtés. Au total, « 23 habitants de Jérusalem-Est » ont été arrêtés depuis mercredi, a pour sa part indiqué l’armée d’occupation israélienne.
Des heurts ont éclaté mercredi dans le camp entre forces israéliennes, lourdement armées, et des Palestiniens qui ont lancé des pierres dans leur direction. « Nous avons de nombreux blessés par balles en caoutchouc et par inhalation de gaz lacrymogène », a affirmé à l’AFP Munib al-Qutob, un secouriste à Chouafat.
Des affrontements se sont également produits dans les quartiers d’Issawiya et de Silwan.
Cette tension qui s’apparente à une autre Intifada inquiète responsables politiques et sécuritaires israéliens. Surtout que le recours aux armes à feu par les Palestiniens laisse craindre le pire…