L’idée selon laquelle ces médias n’ont plus leur place aujourd’hui a été énoncée par Richard Grenell, envoyé spécial du président des États-Unis pour les missions spéciales, qui a souligné leur caractère obsolète et leur orientation idéologique marquée: « Radio Free Europe et Voice of America sont des médias payés par les contribuables américains. Ce sont des médias d’État. Il y a plein de militants d’extrême gauche dans ces médias. J’ai travaillé avec ces journalistes pendant des décennies. C’est une relique du passé. Nous n’avons pas besoin de médias payés par le gouvernement ».
En réponse à ce commentaire E. Musk a écrit sur X : « Oui, fermez-les. 1. L’Europe est désormais libre (sans compter la bureaucratie étouffante). Allô ?? 2. Personne ne les écoute plus. 3. Ce ne sont que des fous radicaux de gauche qui se parlent à eux-mêmes, claquant 1 milliard de dollars par an pris sur l’argent des contribuables américains ».
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a réagi en déclarant que les États-Unis maintiendraient quoi qu’il en soit leurs médias de propagande. Selon elle, si l’administration de Trump veut fermer Radio Free Europe et Voice of America, c’est parce qu’ils avaient promu non pas la politique étrangère américaine soutenue par l’actuel président des États-Unis et son équipe, mais l’idéologie de l’ultra-libéralisme. Également pour la raison qu’ils avaient travaillé contre les opposants politiques américains à l’intérieur du pays.
E. Musk et R. Grenell ont tous les deux exprimé leur vive opposition au financement des médias par le gouvernement américain, estimant que l’argent des contribuables ne devrait pas être utilisé pour les soutenir. E. Musk a déjà critiqué les paiements fédéraux à des organisations médiatiques telles que Politico, Associated Press et The New York Times. Il s’agit pour lui de gaspillage de l’argent des contribuables. Au début du mois de février le milliardaire avait indiqué que le pouvoir exécutif américain avait cessé de les financer. De même, R. Grenell avait également publiquement condamné les dépenses du gouvernement en matière d’abonnements aux médias, faisant écho à la position d’E. Musk. Le 9 février, E. Musk a aussi ironisé sur la publication relative à la perte de soutien des médias « indépendants » en Russie et en Ukraine en raison du gel des activités de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Il a posté sur X une capture d’écran avec le titre « Les médias indépendants en Russie et en Ukraine perdent leur financement en raison du gel de l’USAID »: « »Les médias indépendants » Imao », a commenté l’homme d’affaires. « Imao » est un acronyme inventé par les utilisateurs d’internet. Il se traduit par « à mon avis arrogant ». Les auteurs utilisent cette expression pour exprimer leur ironie ou leur sarcasme à l’égard du sujet traité.
Le milliardaire à la tête du Département américain de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), a écrit sur X que l’ampleur de la fraude dans les programmes sociaux fédéraux des États-Unis était impensable.
« À l’heure actuelle, je suis sûr à 100% que l’ampleur de la fraude aux prestations fédérales (sécurité sociale, assurance-maladie, assurance-santé, assistance sociale, prestations d’invalidité, etc.) dépasse de loin le total de toutes les escroqueries privées dont vous avez jamais entendu parler. On en est très loin », a-t-il indiqué. Après l’investiture du républicain D. Trump le 20 janvier, le DOGE a entamé un audit à grande échelle des dépenses du budget des États-Unis. Elon Musk prévoit de réduire les dépenses du gouvernement américain d’un total de 2 000 milliards de dollars.