Dans une lettre adressée au président de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication, le PPS explique mardi que la dépêche en question comprend «beaucoup de calomnies», reprochant à l’agence de presse officielle sa posture d’«avocate des intérêts économiques et financiers, au détriment du pouvoir d’achat de citoyennes et de citoyens».
Pour le PPS, il s’agit d’un «sérieux précédent, dans lequel l’agence a abandonné ses devoirs de neutralité, de professionnalisme et d’objectivité». Le groupe du parti à la Chambre basse considère que la MAP «sert l’instrumentalisation politique étroite». «Par conséquent, l’affaire exige de rendre des comptes et de prévoir la sanction nécessaire, d’autant plus que la dépêche adoptée par l’agence n’a pas hésité à porter des accusations à l’encontre de l’opposition», poursuit la lettre.
Celle-ci demande ainsi à la MAP de «présenter à l’opinion publique des preuves» de la prétendue collusion entre l’opposition et «des militants secrets». Le cas échéant, «le directeur général de l’Agence Maghreb Arabe Presse doit tirer des leçons», ajoutent les élus PPS. «L’agence est tombée au plus profond de l’irresponsabilité, balayant d’un revers de main les acquis de notre pays et la solidité de son édifice institutionnel, lorsqu’elle a mis en lien, de manière qui suscite la critique, la stabilité du gouvernement à celle du pays», enchaînent-ils.
Tout en accusant la MAP d’«atteinte particulière aux droits institutionnels et constitutionnels de l’opposition», les élus du PPS demandent ainsi des explications à Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication.