Interrogé sur la possibilité de déplacer ledit exercice, organisé au Maroc, le responsable militaire a reconnu que le Congrès US, lors de son adoption de la Loi sur la défense pour l’exercice 2022, a obligé le commandement d’«envisager de diversifier l’exercice».
Il s’agit aussi d’«envisager peut-être de déplacer l’exercice ou les éléments de l’exercice vers d’autres régions du continent», a-t-il ajouté. «Nous y participons parce que nous croyons au contrôle civil des militaires, et nos dirigeants civils au sein de notre gouvernement nous ont dit de le faire. Nous le faisons donc fidèlement», a-t-il enchaîné.
Le général américain a expliqué que son Commandement envisage «d’autres endroits» où des «parties ou la totalité» de l’exercice seront organisés à l’avenir.
Cependant, le chef du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique a reconnu l’apport du Maroc dans cet exercice, rappelant que le royaume a accueilli 18 éditions. «Elles (les autorités marocaines, ndlr) ont une capacité énorme pour le faire ; leur capacité militaire est très élevée ; elles ont aussi l’infrastructure, les champs de tir,… C’est un hôte fantastique», a-t-il affirmé.
Le général US a assuré que «le Maroc a été un hôte fantastique», insistant sur le fait que «l’Africom travaillera avec le Maroc sur les futurs éditions de l’African Lion». «Nous avons conclu African Lion 2022, où 40 pays partenaires se sont réunis pour le premier exercice annuel d’Africom qui combine des forces multidomaines, des forces conjointes pour renforcer notre interopérabilité et améliorer notre préparation collective. Notre capacité à faire l’exercice avec les principaux alliés non membres de l’OTAN comme le Maroc et la Tunisie démontrent l’engagement des États-Unis envers ces partenariats», a-t-il conclu.
Les éclaircissements de Stephen J. Townsend succèdent à la récente sortie médiatique de James Inhofe. Ce sénateur pro-Polisario et président de la Commission de la Défense, a demandé le transfert de la prochaine édition de l’exercice militaire African Lion, loin du Maroc, justifiant sa requête par des supposés «obstacles» dressés par le royaume en vue de parvenir à un règlement du dossier du Sahara occidental.