De son côté, le Hamas, a réitéré sa position claire selon laquelle si l’occupation cesse sa guerre et son agression contre notre peuple à Gaza, elle est prête à parvenir à un accord complet comprenant un accord d’échange global. Et de rappeler, dans un communiqué, qu’il a fait preuve de flexibilité et de positivité via les efforts des médiateurs lors de tous les précédents cycles de négociations indirectes, menant à l’annonce de l’approbation de leur proposition soumise le 6 mai. « L’occupation a utilisé ces négociations comme couverture pour poursuivre l’agression et les massacres contre notre peuple palestinien. Elle a répondu à notre position positive en envahissant la ville de Rafah et en occupant le passage, et a exprimé des observations qui ont conduit à perturber les efforts des médiateurs », a déploré le Hamas. Voilà pourquoi le communiqué a souligné que « le mouvement Hamas et les factions palestiniennes n’accepteront pas de participer à la poursuite des négociations, à la lumière de l’agression, des meurtres, du siège, de la famine et du génocide de notre peuple ».
Plus tôt, Bassem Naim, leader du Hamas, a affirmé que « la poursuite de l’occupation israélienne dans la guerre pourrait signifier davantage de prisonniers israéliens détenus par la résistance palestinienne dans la bande de Gaza ». Dans une interview avec la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen, il a commenté ce qui a été rapporté par la chaîne israélienne Channel 12 concernant la volonté d’Israël d’établir un cessez-le-feu à long terme, affirmant que « la manipulation israélienne des mots n’est pas acceptable, car il doit être clair dès le début qu’il faut un cessez-le-feu complet ».
B. Naim a ajouté que « la position du Hamas et des factions de la résistance concernant les négociations est basée sur la performance légendaire des membres de la résistance sur le terrain », notant que « le mouvement a préalablement accepté un document présenté par les médiateurs qui répond aux aspirations minimales du peuple palestinien ». Il a ajouté que « personne n’a contacté le mouvement à l’heure actuelle, et aucun nouveau document ne lui a été soumis », soulignant « qu’ il n’est pas possible d’accepter d’entamer de nouvelles négociations alors que l’occupation occupe le terminal de Rafah et impose son contrôle au-dessus. » Cela survient après que l’occupation israélienne a tenté de promouvoir l’approche d’un retour aux négociations, ce qui a été démenti par le Hamas, soulignant que l’occupation « ment pour dissimuler ses actes criminels » et « n’est pas sérieuse dans sa volonté de parvenir à un accord ».
Résistance active
Quel crédit donner à la démarche de l’hôte de la Maison Blanche à l’heure où, selon « The Guardian », Stacy Gibert, haute fonctionnaire US qui a démissionné du département d’état accuse ce dernier d’avoir falsifié un rapport pour disculper Israël d’avoir empêché l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza ?!
Sur le terrain, le bilan de la barbarie israélienne s’est alourdit. Le ministère de la Santé à Gaza a signalé que 36.287 martyrs ont été recensés depuis le 7 octobre dernier. Par ailleurs, l’armée sioniste poursuit ses destructions à Jabalia. A Nuseirat, un mort est à déplorer alors qu’à Lbreij, 16 martyrs ont été signalés vendredi lors de pilonnages israéliens. Un porte-parole de l’armée d’occupation a signalé que la 98ème Division s’est retirée de Jabalia, au nord de Gaza, après des affrontements très violents au cours des dernières semaines. Il a reconnu 341 attaque contre les troupes israéliennes au cours de la première semaine de combats à Jabalia et le tir de 120 missiles au cours des cinq premiers jours de l’offensive israélienne. Au cours des dernières 24 heures, 14 soldats ont été blessés lors d’accrochages avec les combattants palestiniens. Le porte-parole de l’armée d’occupation a signalé que 10 soldats israéliens ont été abattus à Jabalia. Al-Qassam avait affirmé jeudi avoir visé une force israélienne barricadée à l’intérieur d’une maison avec un obus TBG, tuant et blessant ses membres, au milieu du camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza.
A 237 jour du déluge d’Al-Aqsa, la résistance palestinienne s’est engagée dans des batailles féroces contre les forces de l’armée d’occupation dans le quartier de Tal Al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza. Les Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont publié des images du opération largage d’un obus antipersonnel sur un rassemblement de soldats israéliens dans l’axe Netzarim, au sud de la ville de Gaza. D’ailleurs, dans le même axe, les forces d’occupation positionnées ont été pilonnés avec des obus de mortier, dans le cadre d’une opération conjointe avec les Brigades du martyr Abou Ali Moustafa, branche militaire du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Al-Qassam a souligné que ses Moudjahidines ont fait exploser une mine contre un groupe de soldats d’occupation, qui se trouvaient au sommet d’un char israélien, provoquant des morts et des blessés, dans le projet Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza et ciblé un char israélien Merkava 4 avec un appareil explosif Shawaz. A l’aide d’un obus artisanal Al-Yassin 105, les brigades ont visé un char israélien Merkava à proximité de la mosquée Cheikh Zayed, dans le nord de la bande de Gaza. Des images publiées par la résistance ont montré aussi le ciblage d’hélicoptères israéliens. Les Brigades Al-Qassam ont ciblé 3 chars israéliens Merkava avec des obus Al-Yassin 105 dans le camp de Yabna, dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, et ont également visé, avec un obus du même type, un transporteur de troupes au carrefour d’Al-Abd Jabr. Un autre Merkava a été atteint par un obus Al-Yassin 105 à proximité de la mosquée Dar Al-Salam, au sud de la ville de Rafah, alors qu’au sud de la ville, les forces d’occupation ont subi, derrière Tal Zaarob, des tirs de mortier.
A leur tour, les Brigades Al-Qods ont renouvelé leurs bombardements contre les soldats et véhicules d’occupation à proximité du site « Al-Qaws » dans le camp de Yabna, avec des dizaines d’obus mortiers de gros calibre. Et visé un rassemblement de soldats et de véhicules d’occupation à proximité de Tal Zorob, dans la ville de Rafah, avec des dizaines d’obus de mortier de gros calibre.
De leur côté, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont bombardé soldats et véhicules de l’occupation à proximité de la mosquée Cheikh Zayed, avec un barrage d’obus de mortier réguliers de calibre 60.
Une force israélienne barricadée à l’intérieur d’une maison a été visée par un missile antipersonnel, tuant et blessant des soldats, au centre du camp de Jabalia. Les Combattants des martyrs d’Al-Aqsa ont pu bombarder des véhicules de l’armée d’occupation avec des obus de mortier au carrefour de Nassar, au nord de la bande de Gaza. Les brigades ont ciblé les rassemblements et les véhicules de l’occupation dans l’axe sud-ouest de la ville de Gaza, avec des obus de mortier et des roquettes à courte portée de calibre 107. Et annoncé qu’elles étaient engagées dans de violents affrontements, à la mitrailleuse, avec les soldats d’occupation dans le camp de Yabna.
Les Brigades Moudjahidines, branche militaire du Mouvement Moudjahidine, ont pour leur part affirmé que le site de soutien militaire israélien Sufa, à l’est de Rafah, avait été visé par une salve de missiles 107.
Israël chancelle
L’armée israélienne a ajouté, sous le titre Publication autorisée, que le nombre d’officiers et de soldats blessés a atteint 3 657 depuis le début de la guerre, dont 1 843 ont été blessés à la suite de combats terrestres dans la bande de Gaza. Il est à noter que ces chiffres ne représentent que le bilan que l’armée d’occupation reconnaît officiellement dans le cadre d’une politique visant à occulter l’ampleur de ses véritables pertes, alors que les médias israéliens et les rapports des hôpitaux israéliens parlent d’un nombre plus élevé de tués et de blessés. Aujourd’hui, les médias israéliens ont reconnu la mort d’un soldat israélien lors des combats dans la bande de Gaza.
Gadi Eizenkot, ministre israélien au sein du cabinet de guerre et ancien chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne, a reproché à Benyamin Netanyahu d’avoir laissé tomber Israël sur les questions de sécurité et d’économie. Dans un discours à charge prononcé, mercredi 29 mai, dans le Collège académique de Netanya, sis dans les territoires occupés en 1948, il a ajouté que le chef du Likoud a « créé le concept de ‘victoire totale’ contre le Hamas » puis « posé qu’une guerre contre le terrorisme est une guerre d’endurance, plutôt que de rapidité ». « Quiconque affirme que nous allons démanteler quelques bataillons à Rafah puis ramener les otages sème une fausse illusion », a-t-il affirmé. Pour ce responsable, « il s’agit de questions beaucoup plus complexes. La vérité, c’est qu’il faudra trois à cinq ans pour stabiliser Gaza, puis de nombreuses autres années pour établir un autre gouvernement sur place ».
L’ancien chef d’Etat major reproche également à B. Netanyahu de ne pas avoir tenu les promesses faites lors de sa campagne électorale de 2022, notamment celle de normaliser les relations avec l’Arabie saoudite et de renforcer l’économie israélienne : « Il semblait que nous étions alors à un pas d’un accord de paix. Aujourd’hui, cela semble assez éloigné, à la fois à cause de ce qui s’est passé ici, mais aussi en raison des décisions qui mettaient en avant d’autres intérêts nationaux ». Enfin, en ce qui concerne l’économie, G. Eizenkot a affirmé qu’en dépit des promesses de campagne, « il est tout à fait clair que les tendances sont négatives et que les prévisions pour l’avenir ne sont pas encourageantes ». Le 18 mai dernier, Benny Gantz, ministre du cabinet de guerre, avait fait une déclaration similaire aux médias et posé un ultimatum à B. Netanyahu, menaçant de quitter ses fonctions si un plan d’action n’était pas adopté d’ici le 8 juin. Affirmant que le gouvernement était pris en otage par « des extrémistes », il avait assuré que les décisions stratégiques qui s’imposaient pour ramener les otages et remporter la guerre n’avaient pas été prises.