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La guerre au Yémen s’intensifie : Tout se joue autour de Ma’rib

Durant cette semaine, Les frappes de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre le Yémen se sont intensifiées au cours de la semaine passée. Le but manifeste serait d’empêcher les forces de Sanaa de conquérir la totalité du gouvernorat de Ma’rib. Pas moins de 200 raids aériens ont été menés par les avions qui assurent la couverture aérienne aux renforts envoyées dans cette région. Les forces de Sanaa ont riposté en ciblant sur le sol saoudien.

Leur porte-parole des forces de Sanaa a annoncé une série d’attaques aériennes en profondeur sur le sol saoudien, au nord du Yémen, en riposte aux raids aériens acharnés menés depuis quelques jours par les avions de la coalition. Le général Yahia Sarii a assuré que « 4 drones ont pris pour cible la base du roi Khaled à Riyad, l’aéroport du roi Abdallah à Djeddah ainsi que les raffineries d’Aramco et l’aéroport d’Abha ».
Sur sa page Twitter, il a publié les photos aériennes des régions saoudiennes prises pour cible dans le cadre de l’opération baptisée « Opération-8 d’équilibre de dissuasion ». Il a ajouté que « les forces armées vont affronter l’escalade par l’escalade, jusqu’à l’arrêt des hostilités et la suspension de l’embargo ».
La coalition arabe conduite par l’Arabie contre le Yémen mène depuis jeudi des raids aériens contre les régions de Ma’rib de Hodeïda, de Saada et de Aamrane. Elle avait quelques jours auparavant retiré ses forces et celles de Hadi de Hodeïda, province située sur le littoral de la mer Rouge. Les positions évacuées à l’improviste ont été conquises par les forces d’Ansarullah et les unités de l’armée alliées. Il s’est avéré que ce redéploiement avait pour but de disperser les forces de Sanaa stationnées à Ma’rib et où 12 des 14 districts de cette province stratégique et riche en hydrocarbures, ont été reconquises. Assiégeant sa capitale éponyme des trois côtés, la prise de contrôle d’une zone située entre Sarouah et Ma’rib est en cours, au même titre qu’un certain nombre de collines qui surplombent l’entrée sud de la ville.
Depuis deux jours, les notables des tribus de Ma’rib ont rencontré le chef d’Ansarullah Abdel Malek al-Houthi, dans le cadre des tractations menées pour entrer dans cette ville avec le consentement de ses habitants. Dimanche, rapporte la télévision libanaise al-Mayadeen, les combats font rage au sud de la ville de Ma’rib et à l’ouest entre les forces de Sanaa d’une part et celles de Hadi et du parti al-Islah (Frères musulmans) de l’autre.
La chambre de coordination des forces de Sanaa a indiqué avoir dénombré 200 raids ces dernières heures. « Les pays de l’offensive ont déclenché une nouvelle vague de l’escalade militaire et d’actions offensives, aériennes et terrestres contre plusieurs régions de la république yéménite, dont Hodeïda qui est incluse dans l’accord de Stockholm. Cette escalade illustre l’acquiescement immédiat des orientations des Etats-Unis et des déclarations de leurs responsables hostiles à notre peuple opprimé dont les dernières déclarations de leurs envoyé », a écrit le vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Sanaa sur sa page Twitter, le samedi 20 novembre.
Lors d’une rencontre le 8 novembre dernier avec Ahmad Awad ben Moubarak, le ministre des AE du gouvernement d’Abed Rabbo Mansour Hadi, l’envoyé américain pour le Yémen Tim Lenderking a fait part de « la solidarité et du soutien de son pays au gouvernement légitime », selon ses termes. Ansarullah conteste la légitimité de ce gouvernement plus soutenu par la Communauté internationale que par le peuple yéménite.
Avant de venir au Yémen, le 3 novembre, T. Lenderking avait dans un communiqué mis l’accent sur la nécessité que « les houthis mettent fin à leur offensive dans le gouvernorat de Ma’rib ».
Lors d’une conférence sur la sécurité à Manama, au Bahreïn, ben Moubarak a dit être confiant dans la capacité de garder le contrôle sur Ma’rib. « Nous sommes confiants dans le fait que (la chute de Ma’rib) n’arrivera pas », a-t-il déclaré, rapporte l’AFP.
« La chute de Ma’rib marquerait la fin du processus politique et des efforts de paix au Yémen », a dit le diplomate, qui justifie le retrait des forces de la coalition de la province de Hodeïda, par leur redéploiement à Ma’rib et d’autres zones. Selon lui, «après ce redéploiement, nous avons commencé à faire des progrès militaires ».

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