#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

La FINUL croise les doigts : Et Berlin presse ses ressortissants de quitter le Liban

La force de maintien de la paix de l’ONU au Liban (FINUL) s’est déclarée mercredi préoccupée par les « conséquences dévastatrices » que pourrait avoir une escalade entre Israël et le Hezbollah, au lendemain de l’assassinat dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, du numéro deux du Hamas.
La FINUL croise les doigts : Et Berlin presse ses ressortissants de quitter le Liban

La mort de Saleh al-Arouri, faisant suite à trois frappes de drones imputées à Israël sur la banlieue de Beyrouth mardi soir, fait craindre une extension du conflit entre le Hezbollah, allié du Hamas, et Israël à la frontière israélo-libanaise où la force onusienne est déployée.

C’est la première fois depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre que les abords de la capitale libanaise sont visés. « Nous sommes profondément préoccupés par toute éventuelle escalade qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les populations des deux côtés de la Ligne bleue », a déclaré Kandice Ardiel, porte-parole adjointe de la FINUL.« Nous continuons d’implorer toutes les parties de cesser leurs tirs et tous les interlocuteurs influents d’appeler à la retenue », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

La frontière israélo-libanaise est le théâtre d’échanges de tirs, principalement entre l’armée israélienne et le Hezbollah, mobilisé en soutien au Hamas dans sa guerre contre Israël à Gaza depuis le 7 octobre.

Dans la foulée de l’attaque de drone mardi soir, le Hezbollah a affirmé que « l’assassinat ne resterait pas impuni ».

Peu après, quatre attaques nocturnes contre des positions israéliennes à la frontière ont été signalée, toujours dans des régions visées depuis le 8 octobre.

Plusieurs figures du Hamas en exil sont établies au Liban, sous la protection du Hezbollah. Si l’armée sioniste n’a pas revendiqué la frappe de mardi soir, elle a affirmé mercredi se préparer à « tout scénario ».

Depuis le début des violences transfrontalières, neuf soldats et cinq civils israéliens ont été tués, selon les autorités israéliennes. Plus de 165 personnes ont été tuées au Liban, pour la plupart des « terroristes du Hezbollah » mais aussi plus de 20 civils parmi lesquels trois journalistes, selon un décompte de l’AFP.

Face à cette escalade pour l’heure verbale, le ministère allemand des Affaires étrangères a mis en garde mercredi contre les risques accrus d’escalade du conflit entre Israël et le Hamas après la mort de son numéro deux et appelé ses ressortissants à quitter rapidement le Liban. « Une nouvelle aggravation de la situation et une extension du conflit ne peuvent être exclues, notamment après l’assassinat du vice-président du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, dans la région de Beyrouth le 2 janvier 2024. Cela vaut en particulier pour les parties méridionales du Liban, jusqu’aux zones urbaines du sud de Beyrouth incluses », écrit le ministère sur son site internet.

« La situation sécuritaire dans la région est très volatile », insiste-t-il, appelant les ressortissants allemands à quitter ce pays « par les moyens les plus rapides ». Cette mise en garde a été formulée à l’issue d’une réunion mercredi de la cellule de crise du gouvernement allemand.

L’Allemagne avait déjà émis un avertissement contre les voyages au Liban en octobre, à la suite du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas.

Recommandé pour vous