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La démocratie tunisienne a mal : Une députée agressée en plénière !

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Le Parlement tunisien a livré de lui une image des plus rétrogrades fin juin. En effet, en une journée, la tempétueuse présidente du parti populiste de droite Destourien libre (PDL) a été victime de deux agressions physiques de la part de deux députés islamistes.
La première a eu lieu le 30 juin lors d’une séance matinale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Alors que la députée venait de démarrer un live Facebook, Sahbi Smara, élu sur les listes Al Karama, parti islamiste opposant au PDL, s’est précipité vers elle, essayant d’abord de saisir son téléphone, avant de la frapper au visage.
L’homme a été écarté par d’autres députés. La vice-présidente de la séance plénière s’est contentée de suspendre la séance pour trois minutes et le député en question a été exclu de la salle.
Mais le même jour, lors de la séance nocturne, A.Moussi a subi une nouvelle agression, cette fois de la part de Seifeddine Maklouf, chef du parti Al Karama, filmé en train de la pousser à plusieurs reprises.
Selon le site d’information tunisien webdo,la députée agressée s’est effondrée, entraînant l’intervention d’un médecin.
La première agression a fait réagir la classe politique tunisienne. Trois partis politiques ont publié des communiqués de soutien. Plusieurs collègues féminines se sont solidarisées avec A.Moussi.«Ce qui s’est passé, aujourd’hui, au Parlement est scandaleux et honteux, et cela ne devrait pas rester impuni», a écrit sur Facebook Samia Abbou, députée du Courant démocrate et opposante au parti PDL.
Dans un communiqué relayé par le quotidien La Presse, la présidence du gouvernement dénonce«une violation aux droits des femmes et à leurs acquis atteints jusqu’ici grâce à la militance des femmes tunisiennes».
Rached Ghannouchi, président du Parlement, a qualifié les agissements du député d’«acte décevant»,rapporte L’Économiste maghrébin.
Selon l’ONG Al-Bawsala, entre octobre 2020 et février 2021, 23 actes de violence ont eu lieu au sein du parlement tunisien.
Élue au Parlement en 2019, A.Moussi se prétend l’héritière de l’ancien Président Ben Ali. Elle est adepte des déclarations fortes et populistes. Elle est notamment pour le renforcement de la présidence et des forces de sécurité, se dit hostile à l’islamisme, mais aussi à la dépénalisation de l’homosexualité.

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