« Vous n’êtes pas impuissant. Contactez-nous ». Mise en scène dramatique, décor sombre : la vidéo diffusée par la CIA sur Telegram met en scène un fonctionnaire, sa femme et leur enfant, une famille russe qui semble avoir un quotidien difficile. C’est en tout cas ce que suggèrent les commentaires, avec ces questions posées en russe : « Est-ce la vie dont je rêvais ? Le chemin que j’ai choisi ? »
La CIA cible les mécontents de la politique de Vladimir Poutine, mais se défend d’alimenter les troubles autour de la figure du président russe, d’ailleurs jamais mentionné. La vidéo suggère au contraire que les citoyens peuvent contribuer à améliorer la situation, tout en restant patriotes. « Ce sera toujours ma Russie. Je résisterai. Ma famille résistera. Nous vivrons dignement. Grâce à mes actions », spécifie le message de propagande.
L’agence américaine cherche surtout à entrer en contact avec des personnes issues du renseignement, de la diplomatie, des sciences ou encore de la technologie, tout en se voulant rassurante sur la discrétion des échanges. C’est la première fois que la CIA diffuse ce genre de message sur le réseau crypté Telegram. Selon un responsable de la CIA, des campagnes similaires ont déjà été menées avec succès sur d’autres réseaux sociaux.
A signaler aussi que Jeffrey Sachs, économiste américain, a révélé mardi, que la « folie des grandeurs des USA lui a fait croire qu’ils dirigeaient le monde », notant que ses valeurs lui permettaient de « mener des opérations de sabotage, de renverser des régimes et de provoquer des guerres, sous de faux prétextes ».
J. Sachs a révélé, dans un clip vidéo qui a circulé dans les médias et les réseaux sociaux, que « l’administration américaine avait prévu d’inclure l’Ukraine dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, l’OTAN, depuis 1992 ». Il va même jusqu’à reprocher à Washington de ne pas jouer franc jeu dans ce conflit. « Je vais vous révéler un secret, les États-Unis ont menti, car depuis 1992, il y a eu des plans pour étendre l’OTAN, y compris l’Ukraine », a-t-il encore affirmé. Assurant qu’il « a récemment parlé avec un éminent historien qui travaille avec des documents d’archives et lui a confirmé que l’Ukraine figurait bien sur la liste en 1992 ».
J. Sachs a accusé les États-Unis « d’arrogance », soulignant qu’ils « croient qu’ils gouvernent le monde, qu’ils sont la seule superpuissance et qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent ». Il a noté « qu’en raison de ce comportement, les États-Unis se permettaient de faire ce qu’ils voulaient, qu’il s’agisse d’opérations de sabotage, de renversement de régimes, de guerres sous de faux prétextes ou de bombardements de Belgrade et de la Libye ». Et de conclure : « N’attendez-vous pas d’obtenir la vérité … parce que vous ne l’obtiendrez pas. »