La situation humanitaire est désastreuse, au point où plusieurs grandes organisations humanitaires internationales ont poussé un cri d’alarme dans un communiqué conjoint publié mardi. La communauté internationale « n’a aucune excuse » pour attendre, disent ces organisations.
Les responsables de l’Unicef, du Programme alimentaire mondial (PAM) ou encore de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dressent, dans un communiqué commun, un tableau sombre de la situation au Soudan. Les premières victimes de cette guerre, disent-ils, ce sont les femmes affectées par des violences et des viols de la part des belligérants : elles ont donc besoin d’assistance psychologique.
Autre conséquence du conflit, les médicaments, la nourriture, l’électricité manquent aussi. En tout, 19 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire d’une manière ou d’une autre, que ce soit au Soudan au niveau des divers pays voisins où ont convergé les milliers de réfugiés.
L’ONU a donc lancé deux appels aux dons, mais ils n’ont été financés qu’à hauteur de 27% pour l’instant. « Il faut changer cela », lancent à la communauté internationale à ces organisations humanitaires.
Les signataires de l’appel demandent aux combattants d’en finir « immédiatement » avec cette guerre. Quand le conflit a éclaté à Khartoum, chaque camp se disait convaincu qu’il allait l’emporter en quelques semaines. Mais quatre moins plus tard, la guerre a même gagné du terrain : neuf des 18 États que comprend le Soudan sont en proie aux bombardements destructeurs.