Le Hamas a annoncé dans un communiqué ce 27 novembre « un accord avec les frères qataris et égyptiens pour une prolongation de la trêve humanitaire temporaire qui sera de deux jours supplémentaires avec les mêmes conditions que la trêve précédente ». La trêve initialement prévue de quatre jours dans les combats entre Israël et le Hamas, conclue dans le cadre d’un accord entré en vigueur le 24 novembre, sera prolongée de deux jours, avait annoncé quelques instants auparavant le Qatar, pays médiateur de cet accord, par la voix de Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.
A rappeler que l’armée israélienne avait annoncé la veille dimanche que la branche armée du Hamas avait remis à la Croix-Rouge 14 otages israéliens et trois étrangers. Le Hamas a indiqué avoir libéré un otage russe, saluant la position de Vladimir Poutine dans le conflit. La diplomatie russe a fait savoir que cette libération était complémentaire aux listes préétablies.
Un troisième groupe d’otages a été libéré le 26 novembre, conformément à l’accord de trêve entre le Hamas et Israël. Treize otages sont arrivés en Israël, a annoncé Tsahal, précisant que quatre autres étaient en chemin. Douze d’entre eux ont été amenés par des unités d’élite israéliennes, une femme est rentrée en hélicoptère et quatre personnes sont passées par l’Egypte via le terminal de Rafah (sud de la bande de Gaza), selon le communiqué de l’armée israélienne.
En vertu de l’accord négocié par le Qatar, ce sont en tout 50 otages israéliens enlevés par le Hamas le 7 octobre qui pourront rentrer chez eux, contre la libération de 150 prisonniers palestiniens détenus par Israël.
« Les efforts déployés par les diplomates russes en contact avec le Hamas concernant la libération des otages portent leurs fruits », a estimé Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, précisant que cette libération était extérieure à « la liste des échanges ». « Nous parlons d’accords directs entre les représentants russes et le Hamas. Ce travail va se poursuivre », a-t-elle ajouté.
Le 26 octobre dernier, la diplomatie russe avait accueilli à Moscou une délégation du Hamas. La visite avait été vivement critiquée par l’Etat hébreu. Le ministère russe avait indiqué vouloir contribuer à la libération des otages. Prônant une approche équilibrée face au conflit, le Kremlin a condamné l’attaque du 7 octobre par le Hamas et régulièrement appelé à un cessez-le-feu, répétant qu’une paix durable au Proche-Orient passait par la création d’un Etat palestinien.