La tournée a commencé par une visite au sanctuaire de Sayed Safieddine dans sa ville natale à Deir Qanoun al-Nahr, suivie d’une visite aux villages frontaliers récemment libérés.
Le comité a également organisé une tournée pour les influenceurs venus au Liban, afin d’assister aux funérailles de Sayed Nasrallah, dans la banlieue sud de Beyrouth, dont plusieurs bâtiments résidentiels ont été détruit lors l’agression sioniste barbare contre le Liban (27 septembre- 27 novembre 2024). Ahmad Salmane, venu de la Tunisie, juge que « les influenceurs ont un rôle très important similaire à celui des combattants sur le front de bataille. Ils ont la responsabilité de montrer la vérité au monde ».Pour la militante irlandaise Tara Ogridi, « Israël a tenté d’effacer tout ce qui est rapport avec Sayed Nasrallah en visant son domicile, mais il n’a pas réussi puisqu’il a fait de lui un martyr immortel dans l’histoire ».Son confrère Toy Kiki a affirmé de son côté que « le peuple libanais ressemble beaucoup au peuple iralandais qui a lutté pour recouvrer sa libération… Nous savons très bien que Nasrallah aurait pu contrôler le Moyen Orient s’il s’était plié aux diktats US. Son martyre renforcera sans doute la Résistance au Liban ».Pour le militant yéménite Oussama Farran, le but est de « montrer au public ce que nous avons vu ici, afin de briser l’image que l’ennemi a voulu montrer du Liban ». Jackson Hinkle, célèbre militant US, a pour sa part posté sur son compte plusieurs photos de sa visite au sud-Liban.
Entre-temps, l’aéroport international de Beyrouth continue d’accueillir les sympathisants de la résistance libanaise venus des quatre coins du monde.
Plus de 100.000 visiteurs de l’Irak et de l’Iran sont attendus au Liban. Le gouvernement libanais a interdit l’atterrissage des avions iraniens sous prétexte qu’ils sont soumis à des sanctions occidentales. Des Libanais bloqués en Iran, sont venus au Liban, via l’Irak. A leur arrivée, ils ont brandi les photos de H. Nasrallah à l’aéroport de Beyrouth, affirmant que le Liban ne sera jamais soumis aux pressions américano-israéliennes.
Une jeune libanaise, qui était bloquée en Iran pendant deux semaines, a été sommé par un fonctionnaire à l’aéroport de ne pas brandir la photo du leader du Hezbollah. Elle l’a défié en brandissant la photo et en affirmant que « l’aéroport est pour les Libanais. C’est grâce à Sayed Nasrallah et au sang de nos jeunes écoulés pour la défense du Liban que Liban existe ».
Alors que la guerre entre le Hezbollah et l’armée israélienne a duré plus de 13 mois, causant d’innombrables dégâts sur les infrastructures vitales du pays du Cèdre, les travaux de reconstruction sont estimés à plus de 14 milliards de dollars. L’information a été relayée par les chaînes libanaises. Yassin Jaber, ministre des Finances, a expliqué que « la Banque mondiale a préparé une étude préliminaire pour le projet de reconstruction qui se concentre principalement sur les infrastructures et l’enlèvement des décombres, en particulier dans le sud, les banlieues sud et la Bekaa ». Ces propos font suite à une réunion avec une délégation de la Banque mondiale, présidée par Jean-Christophe Carret, directeur régional pour le Moyen-Orient.
S’exprimant à l’issue de la réunion, Y. Jaber n’a pas confirmé le montant relayé par les sources ministérielles et a simplement indiqué que la facture se chiffrait « en milliards de dollars ».
En novembre dernier, avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la même institution avait évalué à 8,5 milliards de dollars l’impact total du conflit, dont 3,4 milliards de dégâts matériels et 5,1 milliards de pertes économiques. Cette estimation couvre la période du 8 octobre 2023, date du début des hostilités, à la fin du mois d’octobre. Le mois de novembre fut particulièrement destructeur au Liban avec d’innombrables frappes sur la banlieue sud de Beyrouth, dans la Bekaa mais également dans toutes les zones septentrionales du pays du Cèdre. De surcroît, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, Israël a effectué un certain nombre de frappes, et ses soldats ont dynamité de nombreuses maisons au Liban-Sud. En outre, plus de 4 000 personnes ont perdu la vie sous les bombes israéliennes, et les recherches se poursuivent pour retrouver les disparus sous les décombres.
Pour financer les reconstructions, le Liban compte sur l’aide de la communauté internationale. Au point d’accepter la tutelle américaine. Joe Wilson, élu US, a jugé bon d’apostropher les politiciens libanais. « Celui qui participera aux funérailles de Nasrallah est complice du régime iranien », a-t-il tenté de les mettre en garde. Un processus d’intimidation qui rejoint celui qui avait accompagné les tractations pour la formation du gouvernement. A ce stade aussi, Washington a fait savoir clairement à Beyrouth qu’il voit d’un mauvais œil la présence du Hezbollah dans l’équipe gouvernementale…