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Frappes américano-britanniques contre le Yémen : Téhéran fustige des opérations arbitraires et agressives

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L'Iran a condamné dimanche 25 février les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni menées la veille sur des sites des rebelles houthis au Yémen, accusant Washington et Londres de « faire monter la tension et les crises » dans la région.
Frappes américano-britanniques contre le Yémen : Téhéran fustige des opérations arbitraires et agressives

« Avec de telles attaques, l’Amérique et le Royaume-Uni cherchent à faire monter la tension et les crises dans la région, et à étendre le champ de la guerre et de l’instabilité », a déclaré Nasser Kanani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. « Ce type d’opération militaire arbitraire et agressive, hormis aggraver l’insécurité et l’instabilité dans la région, n’apportera rien aux pays agresseurs », a ajouté le responsable iranien. Le 24 février encore, Washington et Londres ont frappé des positions des combattants Houthis du groupe armé Ansar Allah. Les deux alliés disent répondre ainsi à de nouvelles attaques des rebelles yéménites sur des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a annoncé le ministère américain de la Défense.

La République islamique d’Iran affirme qu’il est de son « devoir » de soutenir les groupes de ce qu’elle appelle « l’axe de la résistance » anti-israélienne et anti-occidentale dans la région, tels que le Hezbollah libanais, des milices irakiennes ou les Houthis. Mais elle insiste sur le fait que ces groupes sont « indépendants » dans leurs décisions et leurs actions.

Le mouvement Ansar Allah, qui contrôle une grande partie du Yémen, mène depuis novembre des attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden qu’ils estiment liés à Israël, indiquant agir en « solidarité » avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre à Gaza

 Face à ces attaques, Washington, premier allié d’Israël, a décidé de « protéger » le trafic maritime dans ces eaux stratégiques. Depuis mi-janvier, États-Unis et Royaume-Uni ont mené plusieurs frappes au Yémen contre les Houthis qui ont également désigné les navires américains et britanniques comme « cibles légitimes ». Ni la coalition anglo-saxonne ni les frappes ne sont toutefois parvenues à stopper les attaques d’Ansar Allah.

N. Kanani a par ailleurs reproché à Washington et Londres de ne pas avoir « pris de mesures immédiates et efficaces » pour mettre fin à l’offensive militaire israélienne, qui a fait près de 30 000 morts à Gaza en plus de quatre mois au dernier décompte publié par le ministère palestinien de la Santé.

Le Commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) a annoncé samedi 24 février avoir mené, conjointement avec la Grande-Bretagne, une nouvelle série de frappes visant «18 cibles» houthies dans huit sites distincts au Yémen. Des frappes se voulant une réponse aux attaques menées par les rebelles yéménites contre les navires en mer Rouge. Ces raids aériens conjoints au Yémen ont été réalisés avec d’autres pays ayant apporté leur soutien à l’opération: le Canada, l’Australie, Bahreïn, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, précise le communiqué publié sur X.
« Nous continuerons de faire clairement comprendre aux Houthis qu’ils subiront les conséquences subiront les conséquences » de leurs attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a mis en garde ce 24 février Lloyd Austin, ministre américain de la Défense. « Les États-Unis n’hésiteront pas à passer à l’action, si nécessaire, pour défendre les vies humaines et le libre commerce », a prévenu le chef du Pentagone, dans un communiqué publié au même moment que l’annonce de la nouvelle série de frappes américano-britanniques.

La veille, les forces américaines avaient annoncé avoir détruit « trois drones d’attaque explosifs près de plusieurs navires marchands naviguant en mer Rouge » venant des rebelles Houthis et détruit – « en légitime défense » – sept missiles anti-navire positionnés à terre.

Le 22 février, la société UKMTO, dirigée par la marine britannique, avait annoncé qu’« un navire a été attaqué par deux missiles, entraînant un incendie à bord ». Incendie également confirmé, par la société de sécurité maritime Ambrey, à bord d’un cargo battant pavillon des Palaos et de propriété britannique après avoir subi deux tirs de missiles dans le sud du Yémen. Selon le cabinet d’analyse de données Ambrey Analytics, il s’agirait du cargo Islander.
Une attaque survenue quelques jours après celle ayant lourdement endommagé le Rubymar, un cargo battant pavillon du Belize, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par le Liban. Le commandement central américain a indiqué que le navire abandonné était ancré, mais qu’il prenait lentement l’eau et qu’il avait déjà laissé une nappe de pétrole de près de 29 kilomètres.

Naviguant vers Djibouti, le Rubymar a été touché le 18 février par un premier missile qui a provoqué une entrée d’eau dans la salle des machines et l’affaissement de sa poupe, a déclaré son opérateur, le groupe Blue Fleet. Un deuxième missile a touché le pont sans causer de dégâts majeurs, avait déclaré à l’AFP Roy Khoury, PDG de Blue Fleet. Selon ce dernier, le navire était alors toujours à flot ce 24 février, après avoir partagé une image prise le 21 février montrant la poupe du bateau au ras de l’eau.

Face aux attaques houthies, les États-Unis, soutien d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge et lancé, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les Houthis. Ces derniers ont depuis élargi leurs attaques à des navires liés aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

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