Eli Cohen, ministre israélien des Affaires étrangères, a annoncé en janvier que ce forum, réunissant les chefs de la diplomatie des États-Unis, d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc et d’Égypte, sera organisé par le royaume. Des sources ont alors précisé que la rencontre se tiendra à Dakhla, au Sahara. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, avait alors exprimé en mars 2022, le souhait de voir un autre Sahara accueillir ledit sommet. Ces derniers mois, des préparatifs ont été lancés pour la deuxième édition du sommet.
Cependant, la diplomatie israélienne aurait reçu récemment des messages des États-Unis et du Maroc concernant la date et le lieu de l’événement. Selon les indiscrétions reprises par les médias israéliens, Rabat aurait évoqué les récents événements dans le cadre du conflit israélo-palestinien pour justifier un « report du forum ». Alors que Washington aurait exprimé des « réticences » quant au lieu du Sommet, à savoir Dakhla. Les médias israéliens parlent de « la réticence de l’administration Biden à considérer le lieu dans lequel les Marocains avaient l’intention » d’organiser l’événement en faisant valoir que « certaines communautés internationales ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara ».
L’affaire risque d’avoir des répercussions sur les relations entre Washington et Rabat si jamais les réserves exprimées par les Américains s’avèrent réelles. Surtout depuis que le Maroc a pris sur lui d’orienter ses relations avec ses amis et partenaires au prisme de la marocanité du Sahara.