Dans une interview avec Reuters, A. Bou Habib a indiqué que « les Saoudiens n’ont mené aucun contact avec le gouvernement nouvellement formé, même avant le récent différend diplomatique ». Le chef de la diplomatie libanaise a ajouté que « le Liban souhaite avoir d’excellentes relations avec l’Arabie saoudite à travers le dialogue et non pas les diktats, car le Liban et l’Arabie saoudite sont tous deux des pays indépendants ». Toutefois, il a souligné qu’il était « hors question des excuses du gouvernement (à l’Arabie), car il ne s’était pas trompé ».
Le ministre a ajouté que « le Hezbollah ne contrôle pas le pays. Il fait partie des composantes politiques principales qui a une extension militaire qu’il n’utilise pas contre le Liban ». Et le responsable libanais de conclure : « Nous sommes confrontés à un gros problème. Si les Saoudiens veulent la tête du Hezbollah, nous ne pouvons pas la leur donner ».
Pour nombre d’observateurs, Riyad alimente un nouveau cycle de guerre contre le Liban, qui n’aura pas de limite, à moins que les États-Unis, et pas quelqu’un d’autres, n’interviennent. Les observateurs font foi aux confidences faites par des personnalités libanaises en contact avec les dirigeants saoudiens.
Riyad considère la démission de Georges Qordahi, ministre de l’Information, comme un « cadeau » insuffisant. Et souhaite dès lors que le gouvernement se réunisse et annonce une position unifiée dénonçant la politique du Hezbollah. Les mêmes analystes indiquent déceler un grand mécontentement saoudien envers le chef du gouvernement Najib Mikati, lequel se fie au soutien américain. Riyad refuse de l’accueillir ou de répondre aux demandes de médiation qu’il propose. Plus, les Saoudiens partagent une attitude négative envers de nombreux dirigeants au Liban, y compris les dirigeants sunnites traditionnels, voire le Grand Mufti de la République, Cheikh Abdul Latif Derian. Selon eux, les dernières positions du Mufti n’étaient pas à la hauteur de leurs requêtes. Voilà pourquoi on s’attend à ce que les Saoudiens prennent des mesures supplémentaires contre le Liban qui seront annoncées successivement et au moment opportun.
A Riyad, on parie, signale-t-on, sur les élections législatives pour changer la donne au Liban. Ainsi, pour la première fois, les Saoudiens évoquent aussi des élections présidentielles qui mettraient en compétition non seulement Joseph Aoun, Gebran Bassil et Souleiman Franjieh, mais aussi Samir Geagea et Sami Gemayel.
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Forte tension entre Riyad et Beyrouth : Pas question de sacrifier le Hezbollah, assure A. Bou Habib
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