« Le monde risque de connaître une crise majeure et la région prendra feu », a-t-il fait valoir lors de son discours à la 149e session de l’Union interparlementaire tenue à Genève, à la lumière des massacres israéliens continus soutenus par les États-Unis et les alliés de l’occupation. Avant de se rendre à Genève, M.B. Qalibaf était vendredi à Beyrouth, à l’invitation de Nabih Berri, président du Parlement libanais, où il a transmis un message du Guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, affirmant le soutien permanent de Téhéran au gouvernement, au peuple et à la résistance libanais.
Tout en appelant les pays qui soutiennent l’entité sioniste à mettre un terme à « leur soutien en matière de renseignement, politique et économique avant qu’il ne soit trop tard », il a assuré que « les répercussions de l’escalade israélienne provoqueraient l’embrasement de la région et alors il ne sera pas possible de rétablir et d’établir la paix, car tout le monde sera meurtri, y compris les États-Unis et les alliés de l’entité sioniste ».
Le chef du Conseil islamique de la Choura en Iran a affirmé « qu’aujourd’hui nous sommes confrontés à une entité qui n’hésite pas à brûler des civils vivants », faisant référence au dernier massacre de l’occupation, dans la nuit de dimanche à lundi, contre les déplacés de l’hôpital alAqsa à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, où des clips vidéo ont été filmés. De vastes incendies ont éclaté parmi les civils et leurs tentes, tandis que d’autres corps ont été complètement carbonisés.
M.B. Qalibaf a ajouté que « nous sommes confrontés à une entité qui a commencé à faire du crime une coutume, alors allons-nous continuer à rester les bras croisés et à observer ce qu’elle fait ? », soulignant que « la folie de la criminalité israélienne est due à la conviction de l’entité que sa fin est proche », notant que « l’histoire nous jugera et tout le monde doit adopter le bon côté de l’histoire ». Depuis Genève, il a rappelé que « Téhéran agit conformément à sa responsabilité historique », ajoutant « nous attendons le monde et ce qu’il fera pour défendre les droits de l’homme ».
Concernant l’agression israélienne contre le Liban et l’assassinat des dirigeants de la résistance islamique, dont le secrétaire général du Hezbollah, le martyr Sayyed Hassan Nasrallah, le responsable iranien a estimé que « l’entité sioniste s’imaginait pouvoir éliminer la résistance libanaise avec le martyre de Sayyed (Hassan) Nasrallah. Mais l’opération d’hier, qui a visé la base de la Brigade Golani à Haïfa, a prouvé le contraire et a prouvé que le Hezbollah est vivant ». M.B. Qalibaf a renouvelé le soutien de l’Iran au cessez-le-feu « qui bénéficie du soutien du gouvernement, du peuple et de la résistance libanais ».
En parallèle, l’Iran estime qu’il n’y a plus matière aux pourparlers indirects avec les États-Unis sur son programme nucléaire. Abbas Araghchi, chef de la diplomatie iranienne, a expliqué que la situation régionale ne permettait pas la poursuite des discussions qui se déroulaient par l’intermédiaire d’Oman, déjà interlocuteur central, lors de l’accord sur le nucléaire en 2015.
Les tensions se sont accrues ces dernières semaines entre Téhéran et Washington, alors que l’Iran est le principal défenseur du Hezbollah et que les USA ne cessent de renouveler leur soutien à leur allié sioniste.
Washington a annoncé, durant le week-end, l’envoi de nouvelles cargaisons d’armement en Israël. Il s’agit cette fois de systèmes antimissiles THAAD, destinés à renforcer la protection de l’État hébreu, après l’échec constaté des systèmes Patriot.
L’AFP a rapporté mardi qu’Israël a assuré à la Maison Blanche qu’une attaque de représailles prévue contre l’Iran ne viserait pas les installations nucléaires ou pétrolières, ont indiqué, lundi, les médias américains. Le Wall Street Journal, citant également des responsables US s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré que cet engagement est intervenu lors d’un appel entre le président américain Joe Biden et Benyamin Netanyahu la semaine dernière, ainsi que lors de conversations ces derniers jours entre le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et son homologue israélien, Yoav Gallant. Le plan « a été accueilli avec soulagement à Washington », a rapporté le Washington Post.
A rappeler que le général Esmaïl Ghaani, chef de la force des Gardiens de la révolution, est apparu en public à l’occasion des funérailles du général Abbas Nilforoushan, tué en même temps que le chef du Hezbollah. La télévision iranienne a montré le général E. Ghaani lors d’une cérémonie organisée pour l’arrivée du corps d’A. Nilforoushan.
Ces deux dernières semaines, les rumeurs ont couru sur sa mort lors des frappes israéliennes à Beyrouth. Ensuite, des médias régionaux ont affirmé que le général iranienavait été arrêté à cause des soupçons sur une possible infiltration israélienne dans son entourage qui aurait permis aux Israéliens de mener des frappes contre Sayed Hassan Nasrallah ou d’autres chefs du Hezbollah.