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En partance pour la Libye : Des mercenaires britanniques arrêtés à Malte

Malta Today vient de révéler que les autorités locales ont appréhendé un groupe de mercenaires britanniques en partance, via un vol privé, pour la Libye. L'affaire qui remonte à trois semaines implique d’anciens militaires travaillant pour la société privée de sécurité de Jack Mann, l’un des amis proches du prince Harry, de la famille royale britannique. J. Mann faisait d'ailleurs partie du groupe.
Des mercenaires britanniques arrêtés à Malte

Intercepté, avec ses employés, J. Mann est suspecté par la police maltaise de violer le régime de restriction imposé par l’ONU sur les importations d’armes et le mercenariat en Libye. Cet ancien officier britannique et ses collègues ont d’abord expliqué aux policiers maltais qu’ils allaient dispenser des formations médicales et sportives en Libye. Sauf que leurs certificats de formateurs étaient faux. Relâchés plus tard, l’espace aérien maltais leur est maintenant interdit pour se rendre en Libye.

J.Mann, âgé de 40 ans, est un ancien officier de l’armée britannique qui a servi en Irak et en Afghanistan avant de fonder, en 2015, Alma Risk, société de sécurité privée basée à Londres. Selon son site officiel, cette entreprise n’embauche que des vétérans de l’armée, de la police ou d’autres agences gouvernementales britanniques.

J. Mann qui reconnait avoir travaillé précédemment en Libye pour une autre société de sécurité britannique, Aegis Defence Services, n’est autre que le fils de Simon Mann, lui-même ancien officier britannique devenu mercenaire. Il a notamment été le cerveau d’une tentative de coup d’État en Guinée équatoriale en 2004.

Si l’affaire semble pliée au niveau de Malte, tel ne semble pas être le cas pour la Libye. En effet, plusieurs questions restent en suspens : qui a employé ces présumés mercenaires ? Et dans quel but ?

Les opposants au Premier ministre Abdulhamid Dbeibah l’accusent directement. Ils le soupçonnent d’accepter de payer des indemnités à Londres qui réclame depuis de nombreuses années des compensations à l’État libyen pour les victimes de l’IRA soutenu par Kadhafi dans les années 70. Pour plusieurs responsables libyens parmi les détracteurs d’A. Dbeibah, les mercenaires britanniques avaient tenté d’aller à la recherche des documents et des preuves qui relateraient l’implication de Kadhafi dans ce conflit.

Dbeibah, qui a affirmé que l’État libyen devrait prendre ses responsabilités pour les crimes commis par l’ancien régime libyen, a déjà livré aux États-Unis, le mois dernier, un officier libyen soupçonné d’avoir fabriqué la bombe qui a fait exploser l’avion de la Pan Am au-dessus de Lockerbie en Ecosse, en 1988.

Ce n’est pas la première fois que des militaires britanniques sont impliqués dans des activités de mercenariat en Libye. En 2020, les experts des Nations unies avaient publié un rapport révélant qu’en juillet 2019 déjà, quatre mercenaires britanniques avaient rejoint les côtes libyennes depuis Malte à bord de bateaux pneumatiques. D’autres sont arrivés de Jordanie par avion. Direction Benghazi. Employés par le maréchal autoproclamé Khalifa Haftar, ils devaient officiellement garder des champs pétroliers. En réalité, ils seraient venus lui fournir des armes. En raison d’un différend financier, les mercenaires ont dû quitter précipitamment le pays en emportant 55 millions de dollars sans remplir le contrat.

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