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En l’absence de J. Bolsonaro : Le Président Lula investi à la tête du Brésil

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Plusieurs dizaines de milliers de sympathisants de Lula ont envahi dimanche 1er janvier le centre de Brasilia, avant que le chef historique de la gauche ne soit proclamé président du Brésil pour la troisième fois. Le président brésilien réélu s'est offert un bain de foule, parmi ses partisans, avant de prêter serment devant le Parlement. Il s'est engagé « à reconstruire le pays, avec le peuple brésilien ».
Le Président Lula investi à la tête du Brésil

La cérémonie d’investiture de Lula a débuté par une minute de silence en hommage à la légende brésilienne du football, Pelé, et au pape émérite Benoït XVI, avant que l’hymne brésilien ne retentisse dans l’enceinte du Congrès, à Brasilia.

À 77 ans, Luiz Inacio Lula da Silva a été proclamé pour la troisième fois président du grand pays émergent de 215 millions d’habitants, douze ans après avoir quitté le pouvoir à l’issue de deux mandats (2003-2010). Dans son discours, Lula a largement critiqué le mandat de l’ex-président Jair Bolsonaro, sans jamais le citer.

Le nouveau président brésilien a aussi largement évoqué dans son discours la reconquête des droits sociaux et des libertés, qui pour lui ont été bafoués lors de la présidence de son prédécesseur d’extrême droite. Comme il a critiqué la diffusion de fausses nouvelles, l’utilisation de la machine publique à des fins électorales, et le démantèlement dans plusieurs domaines : la santé, l’éducation, la science et l’environnement. Il s’est engagé « à reconstruire le pays, avec le peuple brésilien » dans un discours au ton ferme. « Nous ne portons aucun esprit de revanche contre ceux qui ont tenté d’assujettir la nation à leurs desseins personnels et idéologiques, mais nous allons garantir l’État de droit », a-t-il assuré. Il a aussi axé ce discours d’investiture sur le combat pour l’environnement. « Nous allons pouvoir vivre sans abattre des arbres, sans brûler », des forêts, a-t-il déclaré, rappelant son objectif de « déforestation zéro en Amazonie ».

Lula a prononcé un deuxième discours porté sur les inégalités sociales devant la foule via lequel il s’est engagé à combattre toutes les formes d’inégalités sociales et appelé à une mobilisation générale contre les inégalités qui sont parmi les pires dans le monde, où 5 % des plus riches Brésiliens gagnent autant que le reste de la population. Et d’insister qu’il n’y aura pas de citoyens de seconde classe sous son gouvernement. Il a également appelé à la réconciliation, après les années Bolsonaro. Il a dit : « Assez de haine, assez de divisions au sein de la société ». Il a répété qu’il n’y avait pas deux Brésil, mais qu’il faut unir le pays.

L’autre temps fort de la journée, c’était la passation de pouvoir. Un petit groupe de dix Brésiliens représentant de la diversité de la société brésilienne ont mis symboliquement l’écharpe présidentielle à Lula. Parmi les dix Brésiliens représentant cette diversité, il y avait le cacique Raoni, il y avait un petit garçon noir de 10 ans, une cuisinière, un ouvrier.

Reclus et quasi muet depuis sa défaite d’octobre, Jair Bolsonaro, qui perd son immunité présidentielle, a quitté le Brésil vendredi pour la Floride, au sud des États-Unis. Alors que ses fidèles les plus radicaux veulent empêcher l’accession de Lula au pouvoir et campent toujours devant des casernes du pays, réclamant une intervention militaire, la sécurité a été renforcée.

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