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Droits humains : Marocains et Algériens s’étripent

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Les travaux de la 52e session du Conseil des droits de l'Homme de l’ONU, à Genève, ont mis aux prises, une fois de plus, le Maroc et l’Algérie sur la question du Sahara occidental. Mercredi, la délégation marocaine a ainsi réfuté les allégations véhiculées par l’Algérie, en dénonçant une « fuite en avant » et « l'instrumentalisation des exigences des droits de l'Homme ».
Marocains et Algériens s’étripent

Dans le cadre de son droit de réponse, les diplomates du Maroc ont ainsi dénoncé le « caractère politique grossier » d’une déclaration faite par un groupe de pays en accusant l’’Algérie.

« S’il y a un enseignement à tirer de cette démarche politiquement motivée, c’est que le représentant du régime algérien ne souhaite pas, visiblement, changer de tempérament alors même que son pays est aujourd’hui membre du Conseil des droits de l’Homme », a relevé la partie marocaine tout en soulignant que l’Algérie « continue d’accorder toute son attention à des visées purement politiques qui divisent et servent à créer de la polémique vaine et inutile ».

A l’origine de ce droit de réponse, une déclaration lue par le représentant du Zimbabwe et émanant, selon lui, d’un « groupe de pays » sur la question du Sahara. Tout en « appréciant » le monitoring de la situation au Sahara, le diplomate a exprimé sa « préoccupation de la répression touchant des Sahraouis civils » sur le territoire, demandant au Haut-représentant d’assurer que « les prisonniers sahraouis soient libérés » et évoquant au passage « l’usage illégale de drones » et les « violations des droits de l’Homme » par le Maroc.  

En face, la délégation marocaine a relevé que cette déclaration « instiguée par le représentant du régime algérien est un tissu de mensonges, avec une lecture tronquée et fausse des résolutions du Conseil de sécurité, que l’Algérie refuse de mettre en œuvre, comme la partie impliquée au premier chef dans la création et le maintien du différend régional sur le Sahara ».

« Seule la délégation algérienne parmi plus de 150 évoque ce sujet, dévoilant ainsi devant la communauté internationale ses intentions inavouées et sa duplicité qui ne trompent désormais plus personne », a-t-elle indiqué en affirmant que « la fuite en avant et les allégations fallacieuses et sans fondement ne peuvent dissimuler la réalité honteuse des violations massives des droits de l’Homme en Algérie ». Et d’inviter la délégation algérienne à « s’abstenir de toute tactique à but manipulatoire et à s’investir davantage dans les travaux du Conseil, pour remplir pleinement son rôle de membre, au lieu de faire du Royaume du Maroc, son unique point à l’ordre du jour ».

Lors de la même réunion, l’ambassadeur représentant permanent de l’Algérie à Genève a fait part de la « profonde préoccupation » de son pays « face au blocage du processus politique et à la reprise du conflit armé au Sahara occidental entre les deux parties au conflit ». Lazhar Soualem s’est aussi félicité de la déclaration du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme sur le dossier. L’Autrichien Volker Türk avait exprimé le souhait d’envoyer une nouvelle mission technique au Sahara pour s’enquérir sur place de la situation des droits humains

L’ambassadeur algérien a également renouvelé « les encouragements de l’Algérie à mettre en œuvre des programmes de coopération technique avec le Front Polisario et ce, conformément à ce qui est énoncé dans les paragraphes 8 et 22 de la résolution n° 74/95 de l’Assemblée générale des Nations Unies ».

La mobilisation de l’Algérie a été, par ailleurs, soutenue par le représentant permanant de l’Afrique du Sud à Genève. Mxolisi Nkosi a ainsi « fermement condamné la poursuite de l’occupation marocaine illégales du Sahara occidental », exigeant en même temps du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, de « prendre des mesures concrètes pour organiser des visites dans la région ».

A rappeler que le Maroc (178 voix), l’Algérie (178 voix) et l’Afrique du Sud (182 voix) ont été élus, en octobre dernier, membres siégeant au Conseil des droits de l’Homme, pour un mandat de trois ans.

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