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Des milliers de Palestiniens ont convergé vers Al-Aqsa : De nouveaux massacres à Gaza

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La mosquée d’Al-Aqsa, pour la sauvegarde de laquelle le Hamas a mené son offensive du 7 octobre dernier, a accueilli pas moins de 80 000 fidèles pour y accomplir la première prière de vendredi du mois de Ramadan. Transformée en une place forte par l’armée sioniste, les filtres de la sécurité de l’occupation a renvoyé des milliers de fidèles palestiniens de la Cisjordanie qui convergeaient vers ce haut lieu de l’Islam.
Des milliers de Palestiniens ont convergé vers Al-Aqsa : De nouveaux massacres à Gaza

Dans la bande de Gaza se joue le même scenario d’horreur. L’occupation israélienne a commis 13 massacres contre les familles tuant 149 martyrs et blessant 300 Palestiniens durant les 24 dernières heures. Le bilan établi vendredi par le ministère de la Santé palestinien fait état de 31.490 martyrs depuis le 7 octobre dernier.  Au moins 100 civils palestiniens sont tombés sous les bombes israéliennes et plus de 200 autres ont été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi lorsqu’un rassemblement de citoyens attendant de l’aide humanitaire au rond-point koweïtien dans la bande de Gaza a été visé par l’armée sioniste.

Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza a déclaré sur la plateforme Telegram que « les blessés gisaient au sol dans le complexe médical d’Al-Shifa. Les équipes médicales étaient incapables de gérer l’ampleur et le type des blessures en raison de la carence des capacités médicales et humaines ». Ajoutant que « ce qui s’est passé au rond-point du Koweït indique les intentions préméditées de l’occupation de commettre un nouveau et horrible massacre ». Le ministère craint le pire. « Nous nous attendons à ce que le nombre de martyrs augmente en raison de la gravité des blessures qui parviennent aux hôpitaux de Gaza », a-t-il fait savoir.

Les martyrs et les blessés ont été transférés vers 4 hôpitaux de la ville de Gaza et du nord de l’enclave: Le Baptiste, Al-Shifa à Gaza, Al-Awda et Kamal Adwan au nord de la bande de Gaza.

Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, a expliqué à la télévision Al-Mayadeen que « les hélicoptères ont ouvert le feu sur les citoyens, puis l’artillerie d’occupation a poursuivi le massacre au rond-point koweïtien. » Et affirmé que « l’artillerie de l’occupation a bombardé les citoyens après qu’ils se soient abrités dans les bâtiments suite aux tirs des hélicoptères israéliens à leur encontre ».

L’armée d’occupation israélienne a comme d’habitude démenti être derrière ce massacre, prétendant « qu’elle est en train d’évaluer l’incident avec la précision qu’il mérite ».

En dépit de la pression militaire israélienne constante, la résistance palestinienne réagit avec force aux assauts sionistes. Les  Brigades Al-Qassam ont ciblé avec des tirs d’obus anti-béton TBG une force d’infanterie sioniste de 4 soldats transportant des engins explosifs dans une maison dans la ville Al-Zahra, au nord-ouest Gaza. Les 4 soldats ont été tués et leurs corps déchiquetés.  Et assurent avoir détruit également 5 chars sionistes Merkava avec des obus Al-Yassin 105 dans la même zone.   De leur côté, les Brigades Al-Qods assurent avoir bombardé les attroupements des soldats ennemis à l’est de la région centrale de Gaza.

A Tel-Aviv, Isaac Brik, général de réserve de l’armée d’occupation, a affirmé que « le Hamas ne peut pas être complètement éliminé », qualifiant les propos du Premier ministre d’occupation, Benjamin Netanyahu, « de jet de cendres dans les yeux et de tromperie ». Le même officier a martelé à la chaîne israélienne Kan que « ce que Bibi (Netanyahu) a déclaré aujourd’hui est un fléau et une tromperie. Le Hamas ne peut pas être complètement éliminé. C’est un slogan irréaliste ». Il a souligné que « tous les commandants de bataillon que nous avons tués ont été remplacés par d’autres, et tous les commandants de brigade qui ont été tués ont été remplacés », ajoutant que « le Hamas revient dans le nord de la bande de Gaza et contrôle à nouveau tout ».

Plus, « le Hamas dispose de centaines de kilomètres d’infrastructures, y compris des tunnels sous Philadelphie », a-t-il fait savoir tout en ajoutant que « les Israéliens devraient savoir que le Hamas est sous contrôle militaire, et il est revenu là-bas (au nord de la bande de Gaza) et a commencé à restaurer ses capacités ». Voilà pourquoi il considère que « les paroles du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont vides de sens »,car même « si nous entrions à Rafah aujourd’hui et réussissions, il y a des dizaines de milliers de combattants du Hamas à l’intérieur des tunnels, ils entrent et sortent quand ils le souhaitent ».

Dans le même contexte, Yair Lapid, chef de l’opposition israélienne, a affirmé à la Douzième chaîne israélienne « qu’Israël ne peut pas gagner avec Netanyahu », notant que « l’armée israélienne est stressée et ne dispose pas de suffisamment de soldats ».« Puisqu’il n’y a pas assez de soldats israéliens, cela signifie », selon Y. Lapid, « qu’il n’y a pas assez de soldats à Gaza, en Cisjordanie et à la frontière nord », notant « cette pénurie se produit au même moment où il y a 66 000 Haredi qui sont en bonne santé et jeunes refusent de rejoindre les rangs de notre armée ». Le même responsable a estimé que B. Netanyahu, représente « un danger pour Israël », rejoignant le constat déjà établi par l’administration américaine.

Le diktat du Hezbollah

Au 160ème jour de la guerre israélienne contre Gaza et le Liban, le quotidien Yediot Aharonot a fait état d’une crise de confiance au sein de l’armée israélienne. Le quotidien israélien a regretté « qu’au moment où les détenus israéliens sont toujours capturés à Gaza et les dizaines de milliers d’habitants du sud et du nord (frontalier avec le Liban) ne sachant pas quand ils cesseront d’être des réfugiés dans leur pays, l’armée israélienne est plongée dans des problèmes internes ». Il a fait état « d’une grave crise de confiance opposant les cadres de l’armée aux différents échelons militaires ».

S’agissant du front libanais qui s’est ouvert le lendemain de l’opération Déluge d’Al-Aqsa en soutien à Gaza, le quotidien Maariv a rapporté que « les colonies de Kiryat Chmona et Chlomi frontalières avec le sud-Liban ont subi les plus gros dommages au niveau de l’activité commerciale, avec des dépenses ayant chuté de plus de 70 % entre le 25 février et le 2 mars ». Dans ce contexte, le maire de Kiryat Chmona a révélé que « 25 % des habitants déplacés de Kiryat Chmona n’y reviendront plus, et certains s’attendent à ce que même 40 % n’y reviennent pas, après la fin de la guerre. Les gens ont loué des appartements dans toutes les régions et y ont déménagé ».

Et de renchérir: « Nous n’avons pas réussi à amener nos ennemis dans une situation où ils comprennent qu’ils ne devraient pas nous déranger. Nous n’avons pas réussi à agir et à rétablir la dissuasion ».

Parallèlement, une enquête menée par l’Institut israélien d’études sur la sécurité nationale a révélé une baisse de l’opinion publique quant à l’immunité du front intérieur face à une attaque en provenance du Hezbollah. 47 % des Israéliens croyaient à cette immunité au début de la guerre contre seulement 27,5 % aujourd’hui.

Selon l’institut, les résultats de l’enquête menée en mars ont été influencés par la guerre en cours sur le front nord avec le Liban, qui a donné lieu à une série de spéculations sur le coût élevé que paiera le front intérieur israélien.

La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, a poursuivi ces opérations contre les cibles de l’occupation à la frontière avec le Liban. La Résistance a diffusé, le vendredi 14 mars, sur sa chaine Telegram une vidéo d’une centaine de tirs de missiles contre la caserne Keila, qui abrite le QG du commandement israélien dans le Golan syrien occupé. En milieu d’après-midi, la Chaîne israélienne 12 a signalé que deux missiles ont été lancés depuis le Liban vers la colonie de Margaliot dans la Galilée. Des sirènes avaient retenti précédemment dans une colonie au sud-est de Ramallah, craignant une infiltration armée.

« Nous n’avons pas réussi à amener nos ennemis dans une situation où ils comprennent qu’ils ne devraient pas nous déranger. Nous n’avons pas réussi à agir et à rétablir la dissuasion », a déclaré le  maire de Kiryat Chmona. Et d’affirmer que 25 % des habitants déplacés ne reviendront plus, et certains s’attendent à ce que même 40 % ne rentreront pas. Les gens ont loué des appartements dans toutes les régions et y ont déménagé. Le journal Maariv a relevé que Kiryat Chmona et Chlomi sont les colonies qui ont subi les plus gros dommages au niveau de l’activité commerciale, avec des dépenses ayant chuté de plus de 70 % entre le 25 février et le 2 mars.Au micro de la Chaîne 13, un pilote israélien a indiqué que la guerre dans le nord (avec le Liban) « nous mettra dans une situation différente et compliquée. C’est une réalité qui ne doit pas être niée.»

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