Les habitants de Sao Paulo, venus par milliers passer les vacances du carnaval dans cette zone paradisiaque, ont été surpris par un déluge mortel. Des pluies diluviennes se sont abattues sur le littoral nord de Sao Paulo. En 24h, il y est tombé plus de 68 cm d’eau, soit le double de ce qui était prévu pour le mois entier.
Les logements précaires, juchés sur les collines, ont été ensevelis par des glissements de terrain. Très vite, les recherches se sont organisées, mais des familles entières ont été ensevelies par la boue. Environ 2 500 personnes ont été évacuées de leur domicile en raison des menaces de nouveaux glissements de terrain. Trente-huit personnes disparues sont encore recherchées par les secours, selon le bilan fait par Tarcisio de Freitas, gouverneur de l’État de Sao Paulo.
Des pans entiers de la route qui relie Rio de Janeiro au port de Santos, près de Sao Paulo, ont été complètement détruits. Du ravitaillement a dû être acheminé par hélicoptère et par la mer. C’est également par la voie aérienne que les plus nantis ont pu échapper au piège et rentrer chez eux.
De nouvelles précipitations sont attendues tout au long de la semaine dans la région, bien que moins intenses, entre 20 et 50 mm par jour, selon l’Institut météorologique national (Inmet). Ces phénomènes climatiques extrêmes ne sont pas rares dans la région, mais ils deviennent de plus en plus fréquents et meurtriers, sans que les populations les plus vulnérables puissent être mises à l’abri des intempéries.