Le président US Joe Biden prévoit de dialoguer «bientôt» avec son homologue français. C’est ce qu’a déclaré mardi Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche. Les deux dirigeants se sont entretenus à deux reprises au cours de la semaine écoulée, sur fond de tensions entre les Occidentaux et la Russie à propos de l’Ukraine.
En attendant, un dîner de travail à Berlin, a réuni mardi soir, E. Macron à O. Sholz et A. Duda afin d’ « éviter une guerre en Europe ». Paris, Berlin et Varsovie ont ainsi affiché leur objectif commun et leur unité. Ce qui rassure quant à la position de l’Allemagne qui veut soustraire le gazoduc Nord Stream2 de l’équation. O. Scholz a donné des gages à ses alliés en annonçant l’envoi de troupes supplémentaires en Lituanie. Le chancelier allemand multiplie les rencontres avec les alliés, la dernière l’ayant réuni avec J. Biden à Washington, avant de s’envoler lui aussi pour Kiev et Moscou la semaine prochaine.
Après avoir rencontré son homologue russe V. Poutine à Moscou le 7 février pour aborder notamment les tensions entre Occident et Russie autour de l’Ukraine, le président français a été reçu en tête-à-tête par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le mois dernier, la présidence française avait annoncé vouloir trouver les moyens d’une désescalade dans la crise ukrainienne, en relançant notamment la mise en œuvre des accords de paix de Minsk de 2015 dans le cadre quadripartite du format Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine). E. Macron a déclaré que lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, il lui avait proposé de «bâtir des garanties concrètes de sécurité» pour tous les Etats impliqués dans la crise ukrainienne. «Le président Poutine m’a assuré de sa disponibilité à s’engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine», a-t-il en évoquant des «termes de convergence» entre la Russie et la France, sans les détailler.
V. Poutine a quant à lui a déclaré que «certaines des idées» avancées par E. Macron pouvaient permettre d’avancer. Il a cependant critiqué le refus occidental d’accepter les principales demandes de la Russie : la fin de la politique d’élargissement de l’OTAN – en particulier l’adhésion de l’Ukraine – l’engagement de ne pas déployer d’armes offensives à proximité des frontières russes et le retrait des infrastructures militaires de l’Alliance sur les frontières de 1997 – c’est-à-dire avant que l’organisation n’accueille en son sein d’anciens membres du bloc soviétique.
Le président russe a également dénoncé l’aide militaire occidentale à l’Ukraine, qu’il accuse d’être la seule responsable de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix. «Kiev rejette toujours toutes les opportunités d’un rétablissement pacifique de son intégrité territoriale», a déclaré l’homme fort du Kremlin. V. Zelensky avait de son côté appelé le 28 janvier les Occidentaux à ne pas semer la panique au sujet des tensions avec la Russie, accusée par les Etats-Unis notamment d’envisager une invasion de l’Ukraine – ce que Moscou a démenti catégoriquement à de nombreuses reprises. «Nous n’avons pas besoin de cette panique [car] il nous faut stabiliser l’économie» ukrainienne, avait déclaré V. Zelensky lors d’une conférence de presse à l’intention des médias étrangers, tout en estimant que «le plus grand risque pour l’Ukraine [était] la déstabilisation de la situation à l’intérieur du pays», plutôt que la menace d’une invasion russe. Le 3 février, E. Macron s’était déjà entretenu par téléphone avec V. Zelensky, ainsi qu’avec V. Poutine et J. Biden.
Crise russo-occidentale : Paris déploie un intense ballet diplomatique
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