Les entretiens ont porté sur les différents volets de la coopération militaire bilatérale et sur la situation sécuritaire régionale et internationale, indique un communiqué de l’État-Major Général des FAR. Les deux commissions ont examiné le bilan de la coopération militaire bilatérale pour l’année 2024 et sur les activités à inscrire au titre de 2025, précise la même source.
Le général T. Burkhard s’est entretenu, le même jour, avec Abdeltif Loudiyi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense nationale. Au cours de ces entretiens, note le communiqué, les deux responsables ont exprimé leur satisfaction quant à la dynamique positive des relations d’amitié et de coopération qui unissent les deux pays, et sur les perspectives de les étendre aux domaines du spatial, de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle au service des armées et de l’industrie de défense.
Il y a lieu de signaler que dans le sillage de la visite du président Emmanuel Macron au Maroc, une délégation militaire française, conduite par le colonel Frédéric Dodet, chef de la sous-direction Afrique et Moyen-Orient au sein de la Direction Générale de l’Armement (DGA), s’est rendue au royaume, du 12 au 14 novembre.
Des S-400 pour les FAR ?
En optant pour une parité stratégique dans la zone maghrébine, le Maroc multiplie les accords de coopération avec nombre de pays. C’est dans ce cadre-là qu’il faudra placer l’information répercutée par Sputnik, agence d’État russe sur l’intérêt affiché par le Maroc en vue de l’acquisition des systèmes de défense antimissile russes S-400. Le Royaume intègre la short liste des pays, 12 au total, qui seraient intéressés par le système russe. Au même titre que le Qatar, l’Irak et le Vietnam.
Traditionnellement, le Maroc s’appuie principalement sur les États-Unis pour son armement, et dans une moindre mesure sur d’autres pays européens. Washington fait pression sur ses alliés pour ne pas se fournir via l’industrie d’armement russe. Elle a même parfois recours à l’imposition de sanctions à leur encontre, comme l’exemple de la Turquie avec le S-400.
Ce système de défense, dévoilé en 2007, peut détecter toute cible aérienne dans un rayon allant de plusieurs mètres à des centaines de kilomètres. Il peut engager ses cibles à une distance allant jusqu’à 400 km et une altitude allant jusqu’à 30 000 mètres au-dessus du sol. De nombreux pays possèdent ce système, y compris la Chine, la Turquie et l’Inde. L’Algérie en est équipée depuis 2021.