Le Maroc souhaite institutionnaliser le partenariat, encore embryonnaire, entre la Chambre des conseillers et l’Assemblée nationale en Mauritanie. A l’occasion de la visite au royaume d’une délégation de députés du voisin du sud, conduite par le président Cheikh Ould Baya, les deux parties ont convenu d’opérationnaliser le « Forum parlementaire économique maroco-mauritanien », dont la première édition est prévue au début de l’année prochaine à Nouakchott.
Ce projet a déjà fait l’objet d’un mémorandum d’entente signé, en juillet dernier dans la capitale mauritanienne, lors du déplacement effectué par Naam Miyara, président de la Chambre haute. Les promoteurs du Forum parient sur une forte participation de représentants de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc). Le patronat marocain est, d’ailleurs, une composante de la Chambre des conseillers. A Rabat, les députés mauritaniens, dont une majorité est issue du parti présidentiel « El Insaf » (Equité), ont été reçus par Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine.
Face à l’accélération de la coopération entre Rabat et Nouakchott, Alger fait preuve de fébrilité. Ainsi, l’Exécutif algérien a rapidement réagi à la présence de la délégation parlementaire au Maroc en chargeant Mohamed Ben Attou, son ambassadeur à Nouakchott, à demander audience à Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien des Affaires étrangères. Chose faite mardi. Au menu de cette audience, « les relations de coopération entre les deux pays et les moyens de les renforcer pour servir les intérêts communs des deux peuples frères, ainsi que sur diverses questions d’intérêt commun », assure-t-on. Mercredi, rebelote avec l’annonce faite par le directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), depuis Alger, quant à l’ouverture « dans les tout prochains jours» d’une banque algérienne en Mauritanie.