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Convoi français bloqué au Niger : Un incident qui a fait des morts et des blessés

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L'état-major de l'armée française a confirmé que les heurts survenus dans la matinée du 27 novembre à Téra au Niger, lors du blocage d'un convoi militaire français, avaient fait deux morts et 18 blessées.

Les forces armées françaises ont confirmé que les violences survenues la veille dans la ville de Téra au Niger, lorsqu’un convoi militaire français a été pris à partie par des manifestants, avaient fait plusieurs morts et blessés. Selon un «point de situation» transmis par le colonel Pascal Ianni, conseiller communication et porte-parole du chef d’état-major des forces armées françaises, le bilan est de «deux morts, 18 blessés dont 11 graves du côté des manifestants et 7 blessés chez les militaires et civils français».
A travers ce document, l’armée française a tenu à apporter plus de précisions quant à la chronologie exacte des événements.
Selon elle, le convoi militaire stationnait près de la ville de Téra à un peu moins de 200 km à l’ouest de Niamey, pour y passer la nuit du 26 au 27 novembre avant de reprendre la route le lendemain matin. Dans la matinée du 27 novembre et alors qu’il venait de se remettre en route, le convoi a été bloqué dans la ville de Téra par un premier groupe de manifestants. «Des barricades ont été érigées afin d’empêcher le convoi de progresser», précise le message. Les forces de sécurité nigériennes qui escortaient le convoi ont dans un premier temps réussi à maintenir les premiers manifestants à distance du convoi au moyen de gaz lacrymogènes. Mais, toujours selon le message du colonel P. Ianni, à 10h30 du matin «environ un millier de manifestants se sont rassemblés à proximité directe du convoi». Un groupe de protestataires décrit comme étant «particulièrement violents» a alors tenté de «s’emparer de camions et de matériels en attaquant directement le convoi». Encore selon l’armée française, «plusieurs conducteurs civils ont été blessés et des camions ont été fortement endommagés». Les manifestants se sont finalement dispersés à l’arrivée de renforts de la gendarmerie nigérienne.
Selon l’officier français, «les forces de sécurité nigériennes et les militaires français se sont ainsi trouvés directement exposés à de violentes attaques, essuyant de nombreux jets de pierres». «Les gendarmes nigériens et les militaires français ont dû procéder à des tirs de sommations pour se protéger et protéger les conducteurs civils, et pour empêcher ces manifestants de piller le convoi, voire d’en détruire une partie», précise le message. Le «point de situation» se termine en saluant «la maîtrise dont ont fait preuve les gendarmes nigériens et les militaires français face à cette foule particulièrement hostile».
Le convoi, qui était parti de Côte d’Ivoire avec pour destination finale Gao, au Mali, avait finalement pu quitter Téra dans l’après-midi du 28 novembre et reprendre sa progression vers Niamey. Les autorités nationales nigériennes avaient dès le 27 novembre évoqué un bilan de deux morts et plusieurs blessés, décompte que l’armée française n’avait pas jusque-là confirmé.
Le même convoi militaire avait déjà été bloqué au Burkina Faso pendant plus d’une semaine à la suite de manifestations anti-françaises. A son entrée en territoire burkinabé, le convoi avait d’abord été ralenti dans sa progression par des manifestants à Bobo Dioulasso (sud-ouest), dans la capitale Ouagadougou (centre) puis à Kaya, à une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale. Quatre manifestants avaient été blessés par balle dans des circonstances indéterminées. Après des négociations avec les organisateurs de ces mobilisations, le convoi avait pu reprendre sa route pour le Niger, où il est arrivé ce 26 novembre.
Depuis plusieurs mois, les critiques à l’égard de la présence militaire française se multiplient au Sahel. Paris a entrepris, en juin, de réorganiser son dispositif militaire de lutte contre les djihadistes dans la région, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit), et en réduisant ses effectifs dans la région de plus de 5 000 hommes aujourd’hui à environ 3 000 hommes d’ici à 2023.

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