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Conjoncture économique : Ralentissement de la croissance à 1,4% au T4-2022

L’économie nationale aurait affiché une croissance de 1,4% au quatrième trimestre 2022, en variation annuelle, après avoir progressé de 1,6% au troisième trimestre, prévoit le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Ralentissement de la croissance à 1,4% au T4-2022

La valeur ajoutée agricole aurait poursuivi son repli au rythme de -15,9%, mais la dynamique continue des services marchands aurait soutenu une amélioration de 3,4% de l’activité hors agriculture au cours de la même période, précise le HCP qui vient de publier sa note de conjoncture du quatrième trimestre 2022 et perspectives pour le premier trimestre 2023.

La croissance des branches secondaires hors industrie manufacturière aurait connu un retournement à la baisse, mais l’activité des branches tertiaires se serait renforcée, affichant une hausse de 5,7% en variation annuelle, relève la même source, ajoutant que dans les services principalement marchands, la dynamique d’activité dans le transport et le tourisme se serait poursuivie, contribuant pour +1,5 point à la croissance économique globale.

Pour sa part, la valeur ajoutée du tertiaire non marchand se serait accélérée, après avoir connu un léger ralentissement au troisième trimestre 2022. L’activité des industries manufacturières aurait progressé de 1,9%, après +2,8% au trimestre précédent. Cette décélération aurait été attribuable à une demande locale peu dynamique, notamment pour les industries liées à la construction et à la fabrication du caoutchouc et des matières plastiques.  Les industriels auraient, également, souffert d’un renchérissement des coûts de production comparativement à la même période de 2021, dans un contexte d’apaisement relatif des difficultés d’approvisionnement notamment pour la filière de fabrication du matériel de transport.

Coté expéditions, le volume des exportations nationales de biens et services aurait affiché une croissance de 20,9% au quatrième trimestre 2022, en variation annuelle.  En valeur, la hausse des exportations de biens aurait atteint 17%, soutenue par une demande extérieure relativement résiliente, relève le HCP. Les expéditions du secteur automobile auraient contribué pour +9,7 points à l’évolution globale des exportations, tirées par les ventes des segments construction et câblage, en lien avec la reprise du marché automobile mondial entamée au troisième trimestre 2022, poursuit la même source. Celles des phosphates et de leurs dérivés, notamment les engrais naturels et chimiques, auraient contribué pour +2,8 points, suivies par celles des produits électriques et électroniques. Avec une contribution de +0,6 point, les ventes extérieures de l’industrie du textile et cuir, notamment celles des vêtements confectionnés et des chaussures, auraient profité de l’effet-prix positif à l’export. A l’inverse, les expéditions des produits agricoles et agro-alimentaires auraient connu une évolution contrastée, les premières avec une contribution négative de 0,5 point à l’image de celles des agrumes qui se seraient repliées, les secondes avec une contribution positive de 1,8 point. Pour sa part, le volume des importations nationales de biens et services aurait affiché une croissance de 22,1% au quatrième trimestre 2022, en variation annuelle.

La dynamique de croissance des importations des biens en valeur se serait poursuivie au quatrième trimestre 2022 pour atteindre +36,1%, dopée par la hausse, quoique moins soutenue, des prix à l’import, relève le HCP. La facture énergétique aurait contribué pour+12,6 points à l’évolution globale des importations, alimentée par les achats de gasoils et fuels, de gaz de pétrole et autres hydrocarbures. Hors énergie, les importations auraient été portées par les acquisitions des demi-produits, notamment celles de l’ammoniac, des matières plastiques, des produits chimiques et du papier et carton.

La note fait également savoir que les achats des biens d’équipement industriel auraient contribué pour +6,2 points à la hausse des importations, suivis par ceux des produits alimentaires, notamment ceux du blé et du maïs, dans un contexte de repli de l’offre locale. Pour leur part, les importations des produits finis de consommation auraient été tirées par les achats des voitures de tourisme et de leurs pièces détachées.

 La hausse plus significative des importations de biens, en valeur, par rapport aux exportations aurait accentué le déficit de la balance commerciale des biens et engendré un recul du taux de couverture au quatrième trimestre 2022 de 9,4 points, par rapport à la même période de 2021, pour atteindre 57,7%, estime le HCP.

Coté demande intérieure, la note fait savoir que la décélération du revenu réel des ménages, attribuable à la baisse des revenus d’activité agricole et à la flambée des prix, aurait pesé sur la consommation des ménages, ramenant son rythme annuel de croissance à +2,2% au quatrième trimestre, au lieu de +7,9% au cours de la même période de l’année antérieure. Et de relever que la demande des ménages serait restée le principal moteur de la croissance économique au quatrième trimestre 2022, bien qu’en ralentissement par rapport au troisième trimestre. En dépit d’une légère hausse des taux d’intérêt, le recours des ménages à l’endettement pour le financement de la consommation se serait intensifié, notamment au cours des mois d’octobre et novembre 2022, avec une hausse du flux des crédits à la consommation de plus du double, comparativement à la même période de 2021.

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