Lors de la 13e conférence sous le titre générique « Gaza : Symbole de la Résistance » à Téhéran, le leader du Hezbollah a souligné que « la résistance palestinienne et le peuple ont déjoué le plan dangereux d’Israël, et la confrontation du Hezbollah au Liban a soutenu la victoire de Gaza. »
N. Qassem a affirmé que le Hezbollah avait perturbé l’objectif d’Israël d’éliminer la résistance au Liban, soulignant que « la résistance au Liban reste forte, prête et engagée. » Il a expliqué que si, au Hezbollah, « nous avons été patient face à ces violations afin de permettre à l’État libanais et aux médiateurs internationaux d’agir », il ne faut surtout pas chercher à tester les capacités de la résistance. « Je vous exhorte à ne pas tester davantage notre patience », a fait savoir le leader du Hezbollah tout en invitant « l’État libanais à agir fermement contre ces violations, qui dépassent désormais les centaines ».
Depuis le 27 novembre 2024, un cessez-le-feu fragile est en place, mettant fin à une période de tirs réciproques entre Israël et le Hezbollah qui avait commencé le 8 octobre 2023 et s’était intensifiée en conflit à grande échelle le 23 septembre 2024. Selon des données officielles libanaises, Israël a commis 564 violations à ce jour, tuant 37 personnes et en blessant 45 autres. Dans la journée de samedi, des éléments de l’armée sioniste procédaient au ratissage à Ita Chaab en usant de la mitraille et en lançant des grenades…
En réponse aux violations israéliennes, le Hezbollah a mené une attaque de roquettes de représailles le 2 décembre 2024, visant la zone de Ruwaisat Al-Alam dans les collines occupées de Kfar Shuba. Lors de son discours, N. Qassem a également rejeté toute tentative d’exclusion du Hezbollah du paysage politique libanais, affirmant : « Nous sommes un élément essentiel de la structure et du progrès du Liban ».
Le 9 janvier, le parlement libanais a élu Joseph Aoun comme nouveau président, mettant fin à plus de deux ans de vacance présidentielle, conséquence d’une impasse politique persistante.
D. Trump intraitable
On signale aussi que des sources proches du président élu américain Donald Trump auraient transmis un avertissement aux responsables israéliens les mettant en garde contre l’effondrement du cessez-le-feu au Liban, a rapporté jeudi 16 janvier le quotidien israélien Jérusalem Post. « Nous ne voulons pas que l’accord de cessez-le-feu au Liban s’effondre », aurait-il insisté. Canal 12 a aussi rapporté cet avertissement de D. Trump qui voudrait que « le cessez-le-feu se poursuive » tout en précisant que « les assistants de Trump ont rapporté qu’il est attaché à la paix au Moyen-Orient parce qu’il voudrait se concentrer sur les affaires internes américaines », selon cette chaine.
Selon les termes du cessez-le-feu qui a débuté le 27 novembre, les forces d’occupation israéliennes devraient se retirer au bout de 60 jours. Mais elles continuent de procéder quotidiennement à des incursions dans les villages libanais limitrophes, dynamitant et bombardant des maisons ou procédant à des ratissages aux mitrailleuses. L’entrée de l’armée libanaise dictée par l’accord est souvent entravée en raison de ces activités alors que les responsables israéliens l’accusent de ne pas remplir sa mission.
Ces derniers jours, le Hezbollah a déclaré qu’il interviendrait si les forces d’occupation restaient au sud du Liban au-delà de la période de 60 jours convenue, ce qui a suscité des inquiétudes au sein de l’équipe de D. Trump quant à la possibilité que toute prolongation israélienne puisse relancer les hostilités.
Le Post a appris que des responsables israéliens ont tenté de faire comprendre à leurs homologues américains que le déploiement de l’armée libanaise a été lent et insuffisant, laissant la présence du Hezbollah largement intacte. Ce qui, selon les responsables, nécessite la présence continue d’Israël dans la région.