Espagne

José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a annoncé mercredi la réouverture des points des passages frontaliers des villes occupées de Sebta et Melilla « dans les prochains jours ». Ces derniers étaient fermés depuis plus de deux ans suite à la pandémie de la Covid-19 et la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc.

Dans le dossier migratoire ouvert entre Rabat et Madrid, la partie marocaine se déclare prête au rapatriement des mineurs marocains ayant réussi à s’infiltrer au Préside de Sebta. Madrid qui entend à boucler son dispositif de veille, Dakar et Nouakchott s’y sont associés, cherche plus auprès de son voisin pour endiguer les vagues migratoires, notamment en Atlantique. Sans pour autant se sentir lié par les dispositions du Pacte mondial pour les migrations sûres. Rabat pourrait exiger plus de son partenaire ibérique.

Les services de renseignement espagnols auraient confirmé que des militants indépendantistes catalans auraient été espionnés par le gouvernement espagnol avec le logiciel Pegasus. Le cadre légal aurait néanmoins été respecté. C’est ce qui ressort d’une audition à laquelle s’est pliée, durant des heures, la patronne des services espagnols. Un excès de zèle aurait-il permis l’infiltration, au-delà des indépendantistes catalans, des téléphones de bien des ministres ? L’enquête, pour l’heure, patauge.

L’Algérie est passée à l’action en diminuant la semaine dernière de près d’un quart la quantité de gaz livré à l’Espagne. C’est ce que révèle la presse ibérique alors qu’Alger, gros fournisseur du gaz pour l’Europe, s’active en silence pour multiplier les pressions sur Madrid, économiques pour l’essentiel, pour exprimer son mécontentement vis-à-vis de la nouvelle politique marocaine de l’Espagne.