Turquie

La police turque a dispersé à coups de gaz lacrymogènes une manifestation propalestinienne devant la base aérienne d’Incirlik (sud-est), organisée par l’ONG turque Humanitaire Relief Foundation (IHH). En 2010, celle-ci avait affrété une flottille pour tenter de rallier Gaza sous blocus israélien, entraînant un raid israélien qui avait fait dix morts.

Recep Tayyip Erdogan a demandé, samedi 28 octobre, à Israël « d’arrêter immédiatement cette folie » et de « mettre fin à ses attaques » contre Gaza dans un message posté sur X (ex Twitter). En réaction, Israël a rappelé ses diplomates de Turquie après les critiques du président turc.

Lors d’un discours devant son groupe parlementaire à la Grande Assemblée nationale de Turquie, le président turc a déclaré mercredi 25 octobre qu’il « annulait » tout déplacement en Israël et a renouvelé son soutien indéfectible au peuple palestinien, le Hamas qui résiste en tête.

Près de 70 personnes ont été arrêtées mardi en Turquie, soupçonnées d’être liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a revendiqué l’attentat ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara, ont rapporté les autorités. Le bilan a doublé, assurent des observateurs qui s’attendent à ce que la campagne répressive prenne de l’ampleur.

La Turquie intensifie ses frappes contre les bases du PKK – parti nationaliste armé kurde considéré comme terroriste par Ankara – et ses alliés au Kurdistan irakien et syrien. Plus de trente cibles ont été bombardées ces derniers jours, annonce le ministère turc de la Défense.