Ce sont des abris, des bunkers, des entrepôts et des grottes du PKK qui ont été visés assure la Turquie. Ankara affirme que des combattants nationalistes kurdes ont été tués, sans pour autant donner un nombre de morts précis. Les plus importantes bases du PKK, des tunnels creusés dans les montagnes du Zagros irakien ont subi, trois jours d’affilée, des bombardements nocturnes incessants.
Les drones turcs s’activent aussi dans le ciel du nord-est syrien où, vendredi 15 septembre, deux combattantes ont été victimes touchées. La région est tenue par une alliance militaire proche du PKK, les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliés de Washington. « Deux de nos camarades combattantes sont mortes en martyr », a indiqué le commandement général du conseil militaire de Manbij, « lorsque leur voiture a été visée par un drone de l’occupant turc sur la route menant au village d’al-Hattabat, au sud de Manbij ». Deux autres blessés ont été transportés à l’hôpital.
Depuis le début de l’année, 58 personnes ont péri dans des frappes de drones turques, dont 13 civils et 42 membres des forces kurdes et de leurs alliés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, mais qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
La Turquie qualifie de « terroriste » la principale composante des FDS, les YPG (Unités de protection du peuple), qu’elle considère comme une extension des rebelles kurdes turcs du PKK. A sa réélection, le président turc avait fait de la lutte contre ces groupes kurdes un engagement de campagne.