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R.T. Erdogan parle d’Holocauste à Berlin : « Nous n’avons pas de dette psychologique » à l’égard des juifs

Le président turc a nié le 17 novembre toute connotation antisémite dans ses critiques contre Israël, affirmant même être en pointe dans la lutte contre l'antisémitisme, lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand à Berlin.
R.T. Erdogan parle d’Holocauste à Berlin : « Nous n’avons pas de dette psychologique » à l’égard des juifs

« Pour nous, il ne devrait y avoir aucune discrimination entre juifs, chrétiens et musulmans dans la région. Je suis le premier à mener la lutte contre l’antisémitisme dans le monde », a déclaré Recep Tayyip Erdogan en réponse à une question sur ses dures critiques des bombardements de l’armée israélienne à Gaza.

La première visite du chef de l’Etat turc en Allemagne depuis 2020 s’est déroulée dans un climat tendu après avoir récemment paru remettre en cause la légitimité de l’Etat hébreu. Ses récents propos qualifiant Israël « d’Etat terroriste » dont, selon lui, la légitimité serait « remise en question en raison de son propre fascisme » ont choqué en Allemagne. D’ailleurs, Olaf Scholz les a qualifiés « d’absurdes ».

Le chef de l’Etat turc a encore durci le ton vendredi 17 novembre lorsqu’il a évoqué les civils tués dans les bombardements de l’armée israélienne à Gaza. « Bombarder des hôpitaux ou tuer des enfants n’est pas dans la Torah. Vous ne pouvez pas faire cela », a-t-il affirmé. Il a aussi suggéré que l’Allemagne, en raison des responsabilités historiques de Berlin dans la Shoah, ne pouvait parler librement de la guerre entre Israël et le Hamas. « Je parle librement parce que nous ne devons rien à Israël. Nous ne sommes pas passés par l’Holocauste », a-t-il déclaré, suggérant que l’Allemagne portait une « dette psychologique ». « Si nous avions des dettes, nous n’aurions pas pu parler aussi librement. Ceux qui ont des dettes ne peuvent le faire », a-t-il affirmé.

R.T. Erdogan s’était posé en médiateur dans les premiers jours du conflit déclenché par l’attaque meurtrière du Hamas en Israël, ayant causé 1 200 morts principalement civils le 7 octobre. Mais il a ensuite pris fait et cause pour le cause gazaouie au fil des bombardements massifs lancés en riposte par l’armée israélienne contre la bande de Gaza, qui ont tué plus de 12 000 Palestiniens, là aussi surtout des civils, selon le Hamas.

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